Quel calendrier de démantèlement pour Fukushima ?

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Quatre années après l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima (11 mars 2011), un nouveau calendrier de démantèlement a été présenté. Il accuse ...

Fukushima_photo de IAEA ImagebankQuatre années après l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima (11 mars 2011), un nouveau calendrier de démantèlement a été présenté. Il accuse deux à trois années de retard pour le nettoyage du site par rapport au planning initial. L’électricien Tokyo Electric Power (Tepco), chargé du démantèlement, a présenté le nouvel échéancier qui a été retenu le vendredi 12 juin par le gouvernement japonais. Le nettoyage total du site, plus complexe que prévu, ne sera pas finalisé avant 30 à 40 ans.

Un retard pouvant aller jusqu’à trois ans

C’est la deuxième fois que Tepco révise son calendrier. L’extraction des combustibles bloqués dans les réacteurs 1, 2 et 3 s’avère en effet plus complexe que prévu. Le gouvernement japonais a officiellement approuvé le nouveau calendrier le vendredi 12 juin. Tepco va pouvoir poursuivre le démantèlement du site en prenant en compte les spécificités techniques de l’extraction.

L’entreprise publique doit donc poursuivre le retrait du combustible pour les trois réacteurs encore contaminés. Elle a cependant terminé l’extraction dans le bassin de désactivation du réacteur numéro 4, reste les réacteurs 1,2 et 3. L’entreprise japonaise doit récupérer les barres de combustible restées dans les piscines de refroidissement situées près des cuves des réacteurs.

L’électricien espérait débuter dès cette année l’extraction pour le réacteur numéro 3. La tâche est désormais reportée à 2017 ou au début 2018. Le constat est le même pour le réacteur 1 dont le chantier devait débuter à l’horizon 2017/2018, mais un ajournement d’au moins trois ans est attendu, ce qui repousse les travaux à 2021. Le démantèlement de la piscine du réacteur 2 reste quant à elle prévue pour 2020.

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Une extraction plus délicate que prévu

Les raisons de ce retard s’expliquent par la spécificité du site et des taux de radioactivité extrêmement élevés rendant toute action humaine inenvisageable. Les piscines des réacteurs 1 et 3, détruites par la catastrophe de mars 2011, contiennent encore des détritus radioactifs qu’il faudra retirer avant d’accéder au 500 assemblages de combustible nucléaire usé.

Reste également à envisager l’extraction du combustible fondu (corium) au cœur des réacteurs qui n’aura pas lieu avant 2021. Les techniques actuelles d’extraction sont en effet trop limitées pour effectuer ce travail nécessitant une technologie et des aménagements spécifiques (par exemple des robots télécommandés). L’emplacement spécifique du combustible reste également difficile à déterminer et il n’est pas exclu qu’il ait infiltré la structure béton. Tepco prévoit de présenter ses méthodes de retrait pour 2018 ou 2019, temps nécessaire pour étudier et localiser le combustible mais aussi pour concevoir les méthodes visant à l’extraire.

La firme nippone doit  se prononcer sur l’avancement du nettoyage et de l’évacuation des eaux contaminées de la centrale. Accumulées sur le site de Fukushima, les eaux contaminées seraient en passe d’être considérées comme propres. L’eau, nettoyée de la quasi-totalité des radionucléides, pourrait être déversée en mer, à condition que le gouvernement japonais donne son accord. Une solution loin de satisfaire les communautés locales, qui dénoncent la teneur en tritium des ces eaux malgré leur traitement.

Crédit photo : IAEA Imagebank

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