Fortement dépendante des hydrocarbures pour sa production d’électricité et pressée par une volonté nouvelle de réduire ses émissions de CO2, la Tunisie envisage désormais (comme de nombreux pays arabes aujourd’hui), l’intégration de l’énergie nucléaire dans son mix électrique. Le gouvernement tunisien vient en effet de signer un protocole d’accord avec l’Agence russe Rosatom dans le domaine du nucléaire civil, préambule possible à de nouveaux contrats de construction de réacteurs nucléaires.
Présent à l’occasion du 7ème Forum international sur l’énergie nucléaire ATOMEXPO 2015, qui se déroulait à Moscou du 1er au 3 juin dernier, l’ambassadeur tunisien Ali Goutali et le directeur général adjoint de l’Agence Fédérale russe de l’énergie atomique, Nikolai Spasski, ont profité de cet événement pour signer un protocole d’accord portant sur la coopération dans l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Comme l’a déclaré lors de la signature Ali Goutali, « la Tunisie doit réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole pour la production d’énergie, et pour ce faire, elle a besoin de l’énergie nucléaire, une énergie rentable et écologiquement propre« .
Ce protocole d’accord délimite les fondements juridiques de la coopération entre la Russie et la Tunisie en matière d’énergie nucléaire, et engage le soutien éventuel de la Russie dans le développement de l’infrastructure nucléaire tunisienne, dans les programmes de recherches fondamentales et appliquées, et dans la conception et l’utilisation des réacteurs nucléaires et des réacteurs de recherche.
Ce partenariat concernera également d’autres domaines tels que la production et l’utilisation des radio-isotopes dans l’industrie, la médecine, l’agriculture, la gestion des déchets radioactifs et la formation de spécialistes en physique nucléaire.
Crédits photo : Rosatom
Laisser un commentaire