Et si le succès de la lutte contre le réchauffement climatique passait par une meilleure coopération entre les nations? C’est pour défendre cette idée forte et symbolique que se sont rassemblés des experts scientifiques internationaux, qui ambitionnent de lancer un nouveau programme de recherche baptisé Apollo. Ce programme vise à rassembler un éventail de pays autour d’une mission commune : rendre les énergies renouvelables moins chères que le charbon d’ici dix ans.
« Ce défi est au moins aussi grand que le défi de faire marche l’homme sur la Lune… et nous croyons qu’il s’agit du minimum pour enrayer le problème [du réchauffement climatique]. La bonne nouvelle est que nous assistons au progrès technologique qui nous permettra d’atteindre cet objectif. La mauvaise nouvelle c’est que ces progrès ne se font pas assez rapidement », estime Lord Layard, un économiste anglais qui figure parmi les instigateurs du projet Apollo.
Le projet Apollo prendrait la forme d’un programme de recherche et de développement d’envergure internationale doté d’une enveloppe budgétaire de 15 milliards de dollars sur 10 ans. Jusqu’en 2025, les pays participants s’engageraient à investir 0,02% de leur PIB dans la recherche sur les énergies renouvelables, les smart grids ainsi que les technologies de stockage de l’électricité.
Partagés entre les pays membres, les résultats de ce programme de recherche permettraient notamment de faire baisser le coût des énergies renouvelables suffisamment vite pour freiner le développement des énergies fossiles (et notamment des centrales à charbon) dont la combustion libèrent le dioxyde de carbone très probablement responsable du réchauffement climatique.
Ce projet innovant aurait déjà suscité l’intérêt de nombreux pays, parmi lesquels l’Inde, la Chine, le Japon, la Corée, le Mexique, les États-Unis et les Émirats Arabes Unis. Le groupe d’experts à l’origine du projet a cependant indiqué qu’il faudrait attendre novembre prochain, et le Sommet du G20 en Turquie, pour connaître les pays participant officiellement au programme Apollo.
Crédit photo : Charles Cook
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