Du 1er au 3 juin, s’est tenue à Moscou (Russie) la septième édition de l’ATOMEXPO, un forum international où se réunissent tous les acteurs importants du secteur de l’énergie nucléaire. L’occasion pour eux de soulever les enjeux et les perspectives de la filière, mais aussi de nouer d’importants accords de coopération. Cette année, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) étaient à l’honneur.
Pendant trois jours, l’ATOMEXPO a réuni de nombreux experts, représentants de compagnies énergétiques et d’organisations nationales ou internationales autour de manifestations scientifiques, d’expositions et d’un congrès.
Le principal thème de cette septième édition du forum ? La coopération de la Russie avec les pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie en matière d’énergie nucléaire. Une session spéciale était par ailleurs dédiée au développement de l’énergie atomique dans les pays du groupe BRICS, c’est-à-dire les grandes puissances émergentes actuelles.
En effet, pour soutenir leur croissance économique, ces pays sont fortement demandeurs en énergie, et particulièrement en énergie nucléaire, une source jugée à la fois fiable, compétitive et décarbonée. Aujourd’hui, sur 75 réacteurs en construction dans le monde, 40 se situent dans les BRICS. Et sur les 358 réacteurs déjà opérationnels dans le monde, 86 le sont dans les BRICS.
Si l’intérêt et la demande en énergie nucléaire s’accroissent dans le monde, après le coup de frein porté par la catastrophe de Fukuhsima, c’est surtout du fait des pays en développement. On notera ainsi que, parmi les négociations menées au cours de l’ATOMEXPO, ces pays-là se sont montrés les plus déterminés à conclure de nouveaux accords.
L’Argentine, notamment, à confirmé avoir signé des accords avec la Russie et la Chine portant sur la construction de trois nouvelles centrales nucléaires. Pour le ministre argentin de la Planification, Julio de Vido, ces « accords avec la Russie et la Chine permettent d’établir un processus de transfert de technologies », lesquels « garantissent l’indépendance et la souveraineté énergétique du pays ».
« L’énergie nucléaire est propre, peu chère et génère beaucoup d’électricité, surtout pour des pays en plein développement », ajoute le ministre. Un point de vue partagé par la ministre cubaine de la Science, Elba Rosa Pérez, qui a quant à elle évalué avec le président de l’agence russe Rosatom, Sergueï Kirienko, les perspectives de coopération en vue d’un usage pacifique de l’atome.
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