Depuis deux ans, l’ensemble du parc nucléaire japonais est à l’arrêt. En cause, l’instauration de normes plus sévères et des contrôles menés par l’Autorité nucléaire après l’accident de Fukushima, survenu au mois de mars 2011. Mais sous l’impulsion du Premier ministre Shinzo Abe, plusieurs réacteurs devraient être remis en service dès cette année.
Après deux ans de sortie du nucléaire, Kyushu Electric Power a officialisé la prochaine relance du réacteur n°1 de la centrale de Sendai, dans le Sud-Ouest du Japon. Après avoir obtenu un avis favorable de l’Autorité nucléaire en septembre 2014, l’exploitant de la centrale devrait procéder à la remise en service du réacteur n°1 fin juillet et – mais cela reste à confirmer – du réacteur n°2 fin septembre.
A ce jour, seuls trois autres réacteurs ont obtenu un avis favorable de l’Autorité nucléaire : les unités 3 et 4 de la centrale de Takahama, à l’Ouest du pays, et dernièrement, mercredi 20 mai, l’unité 3 de la centrale d’Ikata, au Sud-Ouest de l’archipel nippon.
Si le feu vert de l’Autorité nucléaire constitue une condition sine qua non de la remise en service de tout réacteur nucléaire, il demeure insuffisant pour garantir un redémarrage, puisque ce sont les dirigeants politiques locaux qui ont le dernier mot. La justice peut également avoir son mot à dire : ainsi le tribunal de Fukui, saisi par une dizaine d’opposants au nucléaire, s’est opposé à la relance des réacteurs de la centrales de Takahama, qui avaient pourtant reçu le feu veut de l’Autorité de sûreté, en raison d’ « une sous-évaluation du risque sismique ».
Le Japon compte aujourd’hui 48 réacteurs nucléaires. Cinq d’entre eux doivent être démantelés. Mais l’actuel gouvernement japonais demeure favorable à une relance du nucléaire, pour accroître son indépendance énergétique et booster son économie. D’ici 2030, le pays envisage de produire un cinquième de son électricité grâce à l’énergie nucléaire.
Crédits photo : caribb
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