C’est à la demande du gouvernement que le Conseil Maritime de façade Méditerranée, secondé par les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon, a mené une consultation pour le développement de l’énergie éolienne flottante dans le Golfe du Lion (une partie de la mer Méditerranée qui fait face au littoral des deux régions citées ci-dessus). Dans le cadre de cette étude, dont les résultats ont été présentés à Montpellier le 3 avril dernier, trois zones propices à l’implantation de fermes pilotes ont été retenues : Leucate, Gruissan et Fos-sur-Mer.
Ces zones d’implantation ont été définies par le biais de deux réunions de concertation régionales qui se sont déroulées en février dernier sur la façade méditerranéenne, ainsi que de diverses réunions thématiques en charge d’aborder l’ensemble des facettes du projet et ses hypothétiques impacts (sur la pêche, l’environnement, la navigation…). Des groupes de travail ont en outre été mis en place pour définir les zones concernées et identifier les conditions sine qua none à l’intégration des éoliennes dans ce milieu marin caractérisés par un plancher qui plonge profondément à immédiate proximité des côtés (l’implantation des éoliennes est donc impossible le long des côtés méditerranéennes, d’où l’idée d’y expérimenter le flottant).
Chacune de ces fermes expérimentales couvrirait une zone de 10 à 15 km² sur laquelle seraient installées de 3 à 10 éoliennes. Ces turbines flottantes, placées entre 12 et 20 kilomètres au large des côtes, seraient à axe vertical. Une technologie développée par la société Nénuphar, qui les présente comme plus légères, plus économiques et plus productives que les modèles classiques.
Les régions PACA et Languedoc-Roussillon sont donc conjointement candidates au projet de fermes éoliennes flottantes prototypes de gouvernement. Un projet lancé à l’initiative du Ministère de l’Écologie, qui tranchera d’ici la fin de l’année et désignera les 3 ou 4 sites retenus. Le pourtour méditerranéen est à ce titre en concurrence avec la Manche et l’Atlantique.
Les zones sélectionnées verront se développer des fermes pilotes pré-commerciales grâce à un financement de 150 millions fourni par l’État (via une subvention de l’Ademe). Au final, si les résultats sont concluants, elles se transformeront en projets définitifs sur des superficies plus importantes.
Crédit photo : naval radar station
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