Montpellier : la première centrale de trigénération bois de France

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Écrit par :

Guy Belcourt

Temps de lecture: 2 minutes

La Mairie de Montpellier vient de lancer la première centrale trigénération à bois de France. Cette installation renouvelable permet de ...

port_marianne_photo_studio photos C sabinpaulLa Mairie de Montpellier vient de lancer la première centrale trigénération à bois de France. Cette installation renouvelable permet de produire simultanément 3 énergies: de la chaleur, du froid et de l’électricité. Une innovation développée par la métropole montpelliéraine dans le cadre de son projet urbain renouvelable baptisé ‘De Montpellier à la mer ».

 

Une ressource primaire, trois énergies secondaires

C’est au cœur de la préfecture de l’Hérault, dans le quartier Port Marianne, qu’a été inaugurée jeudi 2 avril la nouvelle centrale de trigénération de Montpellier. Un dispositif renouvelable qui affiche la particularité d’être la première unité de production de chaleur, de froid et d’électricité fonctionnant uniquement au bois en France.

Réalisée par la Société d’Équipement de la Région Montpelliéraine (SERM), cette centrale située non loin du nouvel Hôtel de ville de Montpellier permettra d’alimenter en électricité propre et en énergie thermique (renouvelable à plus de 90%) quelques 5.200 logements et plus de 600.000 mètres carrés de bureaux, commerces et bâtiments publics. Sa production, plus respectueuse de l’environnement que celle des centrales thermiques classiques, lui permettra  d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 6.200 tonnes de dioxyde de carbone chaque année.

Le projet a été réalisé par la SERM sur une conception d’Imagine Architecture. Le coût total de cette centrale s’élève à 15,88 millions d’euros et est en partie supporté par l’État : une enveloppe budgétaire de 4,9 millions de subventions a en effet été apportée au projet par la Caisse des Dépôts, alors que l’Ademe a contribué à hauteur de 2,6 millions d’euros.

 

Améliorer l’empreinte carbone du secteur du bâtiment

Le plus lu  Les énergies renouvelables au service de la dépollution

Cette centrale permettra de valoriser chaque année plus de 11.700 tonnes de bois régional. Issue à 100% de plantations languedociennes, récoltée dans un rayon maximum de 150 kilomètres pour minimiser les émissions causées par son transport, cette ressource renouvelable sera acheminée dans un premier temps à la plate-forme de traitement de Saint-Jean-de-Vedas pour y être préparée. Elle sera ensuite rapatriée à Montpellier pour y être valorisée.

Concrètement, ce dispositif de trigénération permettra de produire, grâce à une chaufferie au bois de 8,5 MW, de l’électricité et de l’eau chaude de manière centralisée (sur place donc), ainsi que du froid de manière décentralisée (grâce à des machines à absorption à eau préalablement installées dans les immeubles raccordés). L’électricité verte sera autoconsommée pour les besoins de la centrale, voire revendue à un fournisseur d’électricité en cas de surplus, alors que l’énergie thermique permettra de répondre aux besoins en chauffage et en rafraichissement des quartiers environnants via un réseau de canalisation enterré sous la voie publique.

Cette centrale de trigénération est équipé d’un Cycle Organique de Rankine (module ORC), un dispositif qui permet de produire de l’électricité à partir de sources de chaleur à basse température (inférieur à 300°C).

Crédit photo : studio photos C sabinpaul

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Une réponse à “Montpellier : la première centrale de trigénération bois de France”

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    Choppin

    Eh bien voilà. Si les promoteurs de ce projet m’envoie l’étude économique qui a permis de décider de la construction de cet outil, je m’engage à leur faire gratuitement une étude comparative en remplaçant la chaudière bois par un ou des gazogenes ( pas de nécessité de centralisation, bien au contraire avec donc des couts de concentration évités, des possibilité de fonctionner avec d’autres combustibles séparément ou en mélange, du froid éventuellement par absorption à flamme) . Par ailleurs au plan électrique et à moins que toute la chaleur récupérée sur l’ORC soit toujours utilisée ce qui m’étonnerait beaucoup, remplacement de cet ORC par un moteur à gaz à combustion interne (bien connu à Montpellier) adapté à la combustion directe d’un syngas avec des rdts électriques presque doubles de celui de l’ORC. Ce qui sous-entend moitié moins de chaleur à dissiper!
    Alors pas question d’en vouloir à la SERM qui pense avoir fait honnêtement le meilleur choix possible dans l’état de la technique, mais il y a un certain nombre de conseillers, de bureaux d’étude, et d’experts en tout genre qui gagneraent à ouvrir grand leur porte à des technologies méconnues pour ne pas dire méprisées et qui à force de travail (30 années excusez du peu) , d’observation des problèmes rencontrés , d’expérimentation et aussi grâce à l’utilisation judicieuse des outils informatiques disponibles aujourd’hui, font des merveilles Un peu de curiosité messieurs, et un peu de courage. A votre disposition et quand vous le voudrez.

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1 réflexion au sujet de « Montpellier : la première centrale de trigénération bois de France »

  1. Eh bien voilà. Si les promoteurs de ce projet m’envoie l’étude économique qui a permis de décider de la construction de cet outil, je m’engage à leur faire gratuitement une étude comparative en remplaçant la chaudière bois par un ou des gazogenes ( pas de nécessité de centralisation, bien au contraire avec donc des couts de concentration évités, des possibilité de fonctionner avec d’autres combustibles séparément ou en mélange, du froid éventuellement par absorption à flamme) . Par ailleurs au plan électrique et à moins que toute la chaleur récupérée sur l’ORC soit toujours utilisée ce qui m’étonnerait beaucoup, remplacement de cet ORC par un moteur à gaz à combustion interne (bien connu à Montpellier) adapté à la combustion directe d’un syngas avec des rdts électriques presque doubles de celui de l’ORC. Ce qui sous-entend moitié moins de chaleur à dissiper!
    Alors pas question d’en vouloir à la SERM qui pense avoir fait honnêtement le meilleur choix possible dans l’état de la technique, mais il y a un certain nombre de conseillers, de bureaux d’étude, et d’experts en tout genre qui gagneraent à ouvrir grand leur porte à des technologies méconnues pour ne pas dire méprisées et qui à force de travail (30 années excusez du peu) , d’observation des problèmes rencontrés , d’expérimentation et aussi grâce à l’utilisation judicieuse des outils informatiques disponibles aujourd’hui, font des merveilles Un peu de curiosité messieurs, et un peu de courage. A votre disposition et quand vous le voudrez.

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