Selon le quinzième et dernier inventaire d’Observ’ER, organisme français de référence dans le domaine de des énergies propres, la majorité de l’électricité produite en Nouvelle-Zélande est d’origine renouvelable : ce pays d’Océanie situé au Sud-Ouest de l’océan Pacifique tirait en effet en 2012 plus de 70% de son électricité de sources respectueuses de l’environnement. Un mix électrique où le recours aux hydrocarbures fossiles représentait alors une part de 28,5%.
Mais cette part des énergies fossiles tend à diminuer à l’heure où la Nouvelle-Zélande connait une forte progression de son parc d’énergie renouvelable, notamment grâce à ses ressources géothermiques. En effet, selon le dernier rapport du ministère néo-zélandais du Commerce, de l’Innovation et de l’Emploi, les sources renouvelables ont contribué à hauteur de 79,9% à la production totale d’électricité du pays en 2014 : la part la plus importante depuis près de 20 ans.
Un mix électrique majoritairement renouvelable
Fidèle à son engagement environnemental, la Nouvelle-Zélande est un pays dont le mix électrique a fait une place conséquente aux énergies renouvelables : en 2012, selon Observ’ER, ces ressources énergétiques vertes ont permis de produire 71,5% de l’électricité consommée par les ménages néo-zélandais. Une part que se partage l’hydroélectricité (51,5% du mix électrique), la géothermie (14%) l’éolien (4,6%) et la biomasse (1,4%).
En s’établissant à 22,8 TWh, la production hydroélectrique néo-zélandaise a ainsi couverte plus de la moitié des besoins du pays en énergie électrique. Un chiffre cependant en baisse de 9,1% par rapport à l’année précédente en raison des faibles précipitations qui se sont abattues sur le pays en 2012. Et en raison d’un potentiel largement exploité, la puissance installée du parc hydraulique ne pourra croître que grâce à de petites structures : le gouvernement ne prévoit pas de déployer plus de 350 MW d’installations hydroélectriques supplémentaires au cours des 15 prochaines années.
Une des premières nations à utiliser la géothermie
La tendance est tout autre sur le plan de la géothermie. En raison de la particularité géologique de son territoire, la Nouvelle-Zélande a été un des pays précurseurs dans l’exploitation de l’énergie géothermique à grande échelle. Lancé en 1958, avec l’installation d’une première centrale sur l’île Nord, le secteur de la géothermie connait depuis les années 90 une forte croissance qui en fait la filière renouvelable la plus dynamique.
En 2012, les centrales géothermiques ont permis de générer quelques 6,2 TWh d’électricité. Une production en hausse de 1,3% par rapport à l’année précédente et qui devrait continuer d’augmenter. Selon les spécialistes du pays, la Nouvelle-Zélande n’exploite que 775 MW de son immense potentiel géothermique (estimé à 3.600 MW).
Une forte progression de la part du renouvelable dans la production d’électricité
Et c’est notamment le dynamisme de la filière géothermique, dont la puissance installée a doublé au cours des 10 dernières années, qui a permis aux ressources renouvelables de couvrir près de 80% des besoins en électricité de la Nouvelle-Zélande en 2014. Dans sa déclaration du jeudi 26 mars, Simon Bridges, ministre néo-zélandais de l’Énergie, a déclaré que la production d’électricité géothermique avait dépassé celle issue du gaz naturel. Une grande première depuis 1975.
« La part du renouvelable dans la production d’électricité de la Nouvelle-Zélande est la quatrième plus importante au niveau mondial », a souligné Simon Bridges. « La tendance générale est donc très positive et montre que nous faisons de solides progrès vers l’atteinte de notre objectif ambitieux de 90% de renouvelable dans l’approvisionnement en électricité de la Nouvelle-Zélande d’ici 2025 ».
Crédit photo : J.Salmoral
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