Mis en service en 1976 à l’entrée de la vallée de la Tarentaise, dans le département de la Savoie, l’aménagement hydroélectrique de La Coche est une Station de Transfert d’Énergie par Pompage (STEP) de 320 MW de puissance. C’est grâce à ses 4 groupes de production réversibles, sa retenue inférieure et au barrage d’Aigueblanche que cette centrale produit chaque année quelques 500 GWh d’hydroélectricité.
Conscient que le rendement de cette centrale pouvait être optimisé, EDF a décidé en 2013 de procéder à un réaménagement complet de son site savoyard : la construction d’une nouvelle centrale extérieure par l’Unité de Production Alpes permettra d’augmenter de 20% la puissance totale de l’aménagement hydroélectrique de La Coche. Un projet réalisé dans le cadre de la loi POPE, promulguée en 2005 afin de simplifier administrativement le recours aux énergies renouvelables. Les STEP sont en effet à ce jour le seul moyen disponible de stocker de l’électricité, et permettent à ce titre de faciliter l’intégration sur le réseau des énergies intermittentes comme le solaire et l’éolien.
Le groupe de production Pelton le plus puissant de France
C’est dans un chantier de 5 ans, représentant un investissement de 150 millions d’euros, que s’est lancé EDF en 2013 sur son site de La Coche, en Isère. Afin de procéder aux travaux de construction de la nouvelle centrale et du nouvel atelier, la première étape de ce projet d’envergure fut la relocalisation des équipes d’exploitation dans des nouveaux bureaux. Des travaux qui sont sur le point d’être achevés, alors que l’inauguration de ce nouveau bâtiment de 1.200 m² est prévue au printemps.
Afin de renforcer la sécurité d’approvisionnement du réseau électrique français dans un contexte où la part des énergies intermittentes est croissance, les équipes d’EDF vont procéder à la construction d’une nouvelle centrale plus puissante.Le nouveau groupe de production, de type « Pelton », rehaussera la puissance totale du site de 20% et produira annuellement 100 GWh d’électricité supplémentaires (soit l’équivalent de la consommation de quelques 40.000 Français). Et l’augmentation de la capacité de pompage permettra de répondre avec encore plus de flexibilité aux variations de la demande.
Une nouvelle architecture à haute qualité environnementale
En amont de ces travaux, EDF a procédé à des études géologiques qui ont révélé une incompatibilité vibratoire entre le groupe de production et le bâtiment l’abritant. Aussi, afin de garantir la future production hydroélectrique du site dans des conditions optimales de sécurité, l’implantation du nouveau bâtiment a été modifiée. La construction sera adossée à la falaise adjacente afin de garantir sa stabilité et de s’affranchir des contraintes liées à la nature du sol (comme on peut le voir sur la photo d’illustration). Dans le cadre de cette implantation, EDF a procédé à des travaux de sécurisation complémentaires de la falaise, durant l’automne 2014.
De plus, afin de garantir la meilleure intégration possible du bâtiment au paysage et au patrimoine industriel de la vallée de l’Isère, l’électricien tricolore a porté une attention particulière à la redéfinition architecturale de son projet : la bâtiment présente un habillage en acier autopatiné, un grand châssis en verre ainsi que des toitures végétalisées qui lui permettent de s’intégrer pleinement au paysage montagneux environnant. Enfin, en raccordant la nouvelle centrale au réseau électrique français via le poste de transformation existant, EDF s’épargne l’implantation d’un nouveau pylône.
Crédit photo : EDF
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