Airbus se lance sur les traces de Solar Impulse

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Guy Belcourt

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Quelques mois après le décollage de l’avion solaire Solar Impulse 2 pour son tour du monde en 5 mois (débuté ...

efan_airbus_photo_Bernd SiekerQuelques mois après le décollage de l’avion solaire Solar Impulse 2 pour son tour du monde en 5 mois (débuté ce lundi), ce sera au tour du prototype d’avion électrique développé par le groupe aéronautique Airbus et son partenaire l’équipementier Daher de s’envoler. L’E-Fan, le nom de baptême de cet avion plus rapide et petit que Solar Impulse, entamera en effet en juin prochain une traversée de la Manche. Un défi que le constructeur aéronautique tricolore s’est lancé afin de témoigner des avancées de son programme de Recherche et Développement dans les technologies électriques appliquées au domaine de l’aviation.

Pour Airbus comme pour ses homologues internationaux, les technologies électriques (et notamment solaires) vont de plus en plus être utilisées comme source énergétique. Comme en témoigne les travaux menés par Airbus dans ses entrepôts du Sud de la France, à Blagnac.

Les avions développés aujourd’hui sont plus énergivores que leurs ancêtres : en plus du carburant, la demande énergétique est amplifiée par les nombreux systèmes électriques embarqués (des commandes de l’appareil aux applications de divertissement en passant par les fours pour réchauffer les plats).

Actuellement ce sont les moteurs alimentées en kérozène qui produisent l’électricité consommée à bord d’un avion long-courrier. En plus de systèmes plus économes en énergie, l’idée serait de trouver de nouvelles sources d’énergie pour alimenter les systèmes électriques.

« Le solaire fait clairement partie du portefeuille d’idées qui sont regardées », avoue Yann Barbaux, directeur de l’innovation chez Airbus. Comme le démontre le périple de Solar Impulse 2 et les recherches d’Airbus, une partie des volumes électriques que nécessite le fonctionnement d’un aéronef pourrait donc être générée par des panneaux photovoltaïques. Même si les technologies solaires actuelles « ne peuvent fournir une source d’énergie que de manière marginale ».

Il n’est donc pas possible de recouvrir un A380 de panneaux solaires afin de lui faire faire le tour du monde à la seule énergie du soleil. De nombreuses contraintes techniques l’en empêchent (à commencer par le poids d’un avion de ligne, alors Solar Impulse a le poids d’une voiture malgré son envergure géante et ne peut transporter qu’un passager) : « pour gagner quelques kilowattheures, il ne faut pas créer des coûts énormes en maintenance », explique notamment M. Barbaux.

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Il est en revanche possible de faire voler un petit avion grâce à une propulsion électrique comme l’a prouvé Airbus avec l’E-fan. L’avionneur continue de plancher sur son prototype d’avion électrique dont une seconde version est d’ores et déjà prévue. Ce biplace-école est équipé de moteurs électriques couplés à des batteries lithium-ion de 250 V installées dans les ailes.

Ce projet bénéficie notamment d’un soutien de 5,1 millions d’euros fournis par l’État français. Sa conception et son développement seront assurés par Daher-Socata, sous la maîtrise d’œuvre de la filiale d’Airbus Voltair. L’E-fan sera présenté au prochain salon du Bourget, qui se déroulera du 15 au 21 juin prochain.

Crédit photo : Bernd Sieker

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