L’Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire suisse (IFSN), autorité de surveillance du secteur nucléaire helvétique, a annoncé qu’elle acceptait les mesures proposées par les Forces Motrices Bernoises (BKW) pour prolonger jusqu’en 2019 la durée de vie de la centrale nucléaire de Mühleberg (située au Nord du canton de Bern).
Dans un contexte énergétique chamboulé par l’accident nucléaire de Fukushima, les BKW annoncent en novembre 2013 qu’elles ne souhaitent pas poursuivre l’exploitation de la centrale de Mühleberg au-delà de 2019. La fermeture de cette centrale, la deuxième plus vieille en Suisse, est donc programmée. Une décision qui surprend tout de même en raison de la précédente demande de l’exploitant à l’IFSN.
L’exploitant de la centrale de Mühleberg avait en effet demandé à l’IFSN d’allonger sur le long terme l’autorisation d’exploiter cette unité de production nucléaire. Une requête à laquelle le gendarme nucléaire suisse avait répondu positivement, sous certaines conditions : une série de travaux dont le coût était estimé entre 100 et 300 millions de francs suisses.
Face à cette contrainte financière importante, la direction de BKW décide donc finalement de déposer un nouveau dossier proposant des variantes aux exigences de l’IFSN. De nouvelles conditions moins contraignantes, et donc moins coûteuses, plus rapides à mettre en place mais qui réduisent la durée de vie totale du site jusqu’en 2019 seulement.
En plus de la réalisation d’un nouveau système de refroidissement indépendant, les BKW vont donc devoir procéder à la stabilisation de l’enveloppe du cœur du réacteur où des fissures ont été découvertes. L’IFSN avait requis des mesures de stabilisation pour une exploitation illimitée sur le long terme, mais BKW n’aura pas à mener ces travaux et ne devra finalement que mettre en place un programme de contrôle.
Les contrôles sur ces fissures devront cependant devenir systématiques à chaque visite de révision annuelle et seront menées avec un facteur d’intensité maximale de contraire. Elles ne devront notamment pas dépasser 32 centimètres de longueur, une taille qui, selon l’exploitant, ne sera de toute façon pas atteinte d’ici à 2019.
Crédit photo : Celuca
Laisser un commentaire