Adrew Cuomo, gouverneur de l’État de New York, a prononcé mercredi 17 décembre l’interdiction totale et définitive de recourir à la technique controversée de la fracturation hydraulique dans l’État qu’il administre. Une décision motivée par les risques environnementaux du “fracking”, et qui met fin à l’exploitation des gaz et des pétroles de schiste dans “l’Empire State”.
Les membres de l’administration de l’État de New York ont décidé d’interdire la fracturation hydraulique en raison des risques que représente cette technique pour la santé des citoyens américains. Le gouverneur démocrate Andrew Cuomo s’aligne donc sur la position du rapporteur à la santé de l’État, Howard Zucker, qui a déclaré “ne pas pouvoir soutenir la fracturation hydraulique dans ce bel État”.
“Est-ce que je voudrais vivre dans un endroit où existe la fracturation hydraulique en me fondant sur les éléments que l’on a? Est-ce que j’accepterais de laisser jouer mes enfants dans la cour d’une école avec un forage non loin? Après avoir lu pléthore de rapports… ma réponse est non”.
À l’instar d’autres régions américaines, l’exploitation du gaz de schiste avait été annoncée comme un moyen de relancer l’économie des régions sinistrées proches de la Pennsylvanie. New York devient finalement le second État américain à interdire la fracturation hydraulique et renonce ainsi à l’exploitation des gaz et des condensats contenus dans l’important bassin de Marcellus.
Aussi symbolique soit-elle, cette interdiction n’aura toutefois que peu d’impact sur la production nationale d’énergie. Pour Michael Webber, directeur adjoint de l’Institut de l’énergie de l’université de Texas-Austin, les États qui produisent d’importants volumes d’hydrocarbures non-conventionnels ne devraient pas suivre la démarche de New York en raison des liens étroits qui existent entre politiques et exploitants pétroliers.
Crédit photo : CREDO.fracking