Barbara Hendricks, ministre allemande de l’Environnement, vient de présenter à ses collègues du gouvernement Merkel III un plan d’action pour lutter contre le réchauffement climatique. Son objectif principal étant de permettre à l’Allemagne d’atteindre en 2020 son objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990.
Baptisé “Protection du climat 2020”, ce plan d’action expose, sur cinquante et une pages, des mesures que l’Allemagne devrait mettre en place pour atteindre les objectifs de réductions de gaz à effet de serre qu’elle s’est elle-même fixée. La Deutsche Welle précise qu’en 2013 l’Allemagne n’avait atteint que 24% de réduction.
C’est pourquoi tous les secteurs de l’économie allemande, comme le bâtiment et le transport, sont sollicités par le plan d’action de la ministre. Mais la place du secteur de l’énergie, acteur indispensable dans la lutte contre le réchauffement climatique et seul secteur a avoir augmenté ses émissions de CO2 depuis l’an 2000, reste cependant floue et crée même de virulents désaccords au sein du gouvernement allemand.
D’un côté, Barbara Hendricks, ministre sociale-démocrate de l’Environnement, défend sa vision d’un plan d’action qui ne peut être vraiment efficace que s’il conduit à l’arrêt des centrales à charbon. Ces dernières, plus rentables que les centrales à gaz et utilisées comme substitut au nucléaire, sont les plus polluantes et ont provoqué en 2012 l’augmentation des émissions de CO2 allemandes.
Mais le charbon a aussi été à l’origine de 46% de l’électricité produite en Allemagne en 2013. Le ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, également sociale-démocrate, ne veut donc pas entendre parler d’une sortie du charbon et réplique qu’on “ne peut pas sortir simultanément du nucléaire et du charbon. »
Prenant en compte le refus de tout engagement de M. Gabriel, Mme Hendricks n’a pas chiffré la réduction des émissions de CO2 demandée aux producteurs d’électricité qui apparaît vierge dans le plan d’action qu’elle a remis à l’ensemble des ministres : « au moins xx millions de tonnes. » La ministre allemande de l’Environnement estime tout de même qu’une réduction annuelle nationale de 62 à 100 millions de tonnes de CO2 est nécessaire pour atteindre l’objectif de 2020.
Le gouvernement de Mme Merkel se prononcera à la fin du mois sur les mesures proposées par Mme Hendricks et tentera de se mettre d’accord sur sa politique énergétique avant de participer début décembre au sommet des Nations Unies sur le climat à Lima.
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