Le gouvernement fédéral australien a exclu toute possibilité de développement de l’énergie nucléaire dans un avenir proche lors d’une déclaration du ministre de l’Industrie Ian Macfarlane ce mardi 23 septembre. Une déclaration qui intervient après la publication du livre vert, une étude gouvernementale sur l’avenir énergétique de l’Australie et qui préconisait justement un recours éventuel à de nouvelles technologies comme le nucléaire.
Si le recours à l’énergie nucléaire partage à parts égales la population australienne selon les derniers sondages, le gouvernement n’envisagerait pas, a court terme du moins, de retenir l’option nucléaire sur son territoire. Comme l’a précisé Ian Macfarlane, “le gouvernement ne veut exclure de manière définitive aucune source d’énergie possible, mais il faut reconnaître qu’il n’y a à ce jour aucune intention de la part du gouvernement de mener un nouveau débat sur l’énergie nucléaire“.
“Il a toujours été considéré que le recours à l’énergie nucléaire comme source viable d’énergie domestique requérait un soutien politique général et une acception large de la population. Un soutien qui a fortement été ébranlé par la catastrophe de Fukushima”, a-t’il ajouté.
Le ministre a précisé d’autre part que le mix énergétique australien était établi et équilibré pour l’avenir entre le charbon, le gaz et les énergies renouvelables et que les priorités actuelles du gouvernement dans le secteur énergétique étaient avant d’attirer les investissements, de maîtriser la hausse des prix de l’électricité et de sécuriser son approvisionnement en gaz.
Ce document prévoit au final un développement croissant et progressif des énergies renouvelables sans toutefois négliger le rôle du charbon qui représentera encore à moyen terme la première source d’énergie du pays.
Rappelons ici que l’Australie est un des plus gros producteurs d’uranium au monde, production que le gouvernement compte bien continuer à exporter (comme en témoigne le récent contrat signé avec l’Inde) sans pour autant l’exploiter sur son territoire.
Crédits photo : Alberto Otero Garcia