Le gouvernement sud-africain s’est exprimé le mardi 23 septembre 2014 pour démentir de manière officielle tout contrat de commande nucléaire passé avec la Russie. Un malentendu après les déclarations russes du lundi 22 septembre, que Pretoria à souhaiter éclaircir dans les plus brefs délais, et qui vient relancer la compétition pour l’obtention du marché nucléaire sud-africain. Une compétition qui s’annonce des plus féroces.
Suite aux déclarations de Sergueï Kirienko (le président de l’Agence russe pour l’énergie nucléaire Rosatom annonçait la commande de huit réacteurs dans le cadre d’un nouvel accord de coopération nucléaire entre la Russie et l’Afrique du Sud) que nous avions relayées ici même, le gouvernement sud-africain est intervenu ce mardi pour préciser qu’aucun contrat de commande n’avait été signé en ce sens.
Une mise au point nécessaire effectuée par la ministre de l’énergie Tina Joemat-Pettersson, et qui remet ainsi dans la course d’autres leaders du nucléaire sur le plan international. Mais même si l’accord de coopération passé avec la Russie n’est pas synonyme de contrat exclusif, il marque en tous cas, selon le ministère, “le début d’une phase d’acquisition” dans le cadre d’un programme de développement nucléaire ambitieux.
“Des accords similaires sont envisagés avec d’autres pays vendeurs qui ont exprimé leur intention de soutenir l’Afrique du sud dans cet important programme“, a par la suite déclaré le ministère, précisant qu’une délégation sud-africaine se rendrait prochainement en France.
Une bonne nouvelle pour le groupe français Areva, déjà fournisseur de l’unique centrale sud-africaine de Koeberg, et qui s’est positionné depuis 2008 sur ce marché, vantant les mérites de ses réacteurs nucléaires nouvelle génération EPR. L’américain Westinghouse qui a récemment perdu le contrat de remplacement des générateurs de vapeur de la centrale de Koeberg (attribué à Areva), pourrait également tenter de se relancer.
L’Afrique du Sud compte notamment sur le développement de l’énergie nucléaire pour réduire sa dépendance au charbon et stabiliser l’approvisionnement du réseau électrique national, régulièrement saturé depuis plusieurs années. Le gouvernement prévoit dans ce cadre la mise en service, d’ici 2030, de 9.600 MW de puissance supplémentaire, ajoutés à l’unique centrale nucléaire existante actuellement.
Crédits photo : Governement ZA
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