L’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) a rendu public le 12 juin dernier son rapport concernant le deuxième examen de sûreté du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly. Considérant que « le niveau de sûreté du réacteur 1 de la centrale de Penly est satisfaisant », l’organisme indépendant qui assure le contrôle de la sûreté nucléaire en France a autorisé la poursuite de son exploitation.
Située en bord de Manche sur les communes de Saint-Martin-en-Campagne et Penly, en Seine-Maritime, la centrale nucléaire de Penly a été construite au début des années 80. Elle est exploitée depuis 1990 par l’électricien EDF. Composée de 2 réacteurs nucléaires à eau pressurisée, bien que le site ait été conçu avec 4 emplacements, elle utilise l’eau de mer pour alimenter son système de refroidissement.
Si la loi française ne précise aucune limite prédéterminée dans le temps concernant l’exploitation d’un réacteur nucléaire, le code de l’environnement impose toutefois un réexamen de la sureté des sites tous les 10 ans. En fonction de cet examen, l’ASN émet un avis concernant la poursuite ou non de son fonctionnement.
En 2006, à la fin de la première visite décennale du site, l’ASN s’est prononcé favorablement à la poursuite de l’exploitation des réacteurs de la centrale de Penly au moins jusqu’à la troisième visite décennale. En décembre 2011, au cours de la seconde visite, l’ASN a mené 11 inspections et a supervisé l’épreuve hydraulique de requalification du circuit primaire de Penly. Suivant les directives de la législation française, EDF a procédé en juin 2012 au troisième réexamen de sûreté du réacteur 1 de cette unité de production.
Après un an d’analyse, l’ASN a approuvé le rapport d’EDF et autorisé l’exploitation de la centrale de Penly pour une dizaine d’années supplémentaires. L’ASN préconise toutefois la mise en place de nouvelles conditions d’exploitation. Ces prescriptions complètent celles que l’organisme a imposées suite à des évaluations complémentaires de sûreté réalisées après l’accident nucléaire de Fukushima. EDF dispose d’un peu plus de 6 mois, jusqu’au 31 décembre 2014, pour mettre en œuvre ces prescriptions.
Crédit photo : isamiga76
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