Alors que la majorité des grands barrages français ont été construits il y a plusieurs décennies, les chantiers hydrauliques sont devenus de plus en plus rare. Un nouveau chantier de ce type est donc un petit événement, d’autant plus quand il se situe en pleine ville, comme c’est le cas à Échirolles, à côté de Grenoble.
Il n’était évidemment pas question de construire un gigantesque barrage dans un espace urbain. La topographie du lieu ne se prêtait de toute façon pas à un barrage de haute chute. La centrale du Rondeau sera donc une centrale dite de très basse chute, et de petite puissance (avec une puissance de 2.200 kW, on la catégorise dans la petite hydraulique). Cette puissance sera néanmoins suffisante pour produire une quantité d’électricité équivalant à la consommation de 5.700 habitants.
L’originalité de la centrale sera d’être équipée de quatre turbines ultra-moderne, dite VLH (« Very Low Head », très basse chute en anglais). Conçue par une entreprise de l’Aveyron en partenariat avec le centre d’ingénierie hydraulique EDF du Bourget-du-Lac, cette machine offre la particularité de pouvoir turbiner des basses chutes qui n’ont pas un débit extrêmement important : dans le cas du Rondeau, une chute de 4,20 mètres et un débit moyen de 75 m3 par seconde.
Ces turbines sont donc adaptées à de nombreux sites en France et dans le monde qui ne font pas encore l’objet d’une exploitation hydraulique. En outre, elles sont silencieuses et ne devraient donc pas perturber la quiétude des clients du restaurant situé à immédiate proximité de la future centrale urbaine.
Le chantier qui a été lancé en novembre, nécessitera en tout un investissement de 8,7 millions d’euros. A l’heure qu’il est, les travaux de génie civil sont en passe d’être terminés. Prochaines étapes : la mise en eau de la centrale et la construction du bâtiment d’exploitation, pour une mise en service attendue à l’automne.
Le Rondeau sera la puissante centrale de France équipée de turbines VLH.
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