La France et le Japon ont signé, lundi 5 mai, un accord de coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire. Un partenariat mis en place dans le cadre de la visite officielle à Paris de Shinzo Abe, premier ministre japonais, et qui vise à impliquer le pays du soleil levant dans le projet tricolore Astrid.
L’accord, conclu et signé à l’Elysée par François Hollande et Shinzo Abe, va permettre au Japon de participer au développement d’un réacteur nucléaire prototype de 4ème génération. Il s’agira de tester le combustible au plutonium d’Astrid dans le “surgénérateur” expérimental japonais de Monju. Ce dernier est à l’arrêt depuis maintenant 4 ans et doit passer une série de test de sûreté avant d’être remis en marche.
Basé sur la fission à neutrons rapides refroidis au sodium, le réacteur de 4ème génération Astrid donnerait la possibilité d’utiliser tout type d’uranium pour générer de l’énergie. Y compris l’uranium appauvri usé issu des centrales actuelles. Une avancée technologique qui permettrait notamment de réduire la durée de vie des déchets radioactifs.
Le français Areva et le japonais Atox ont également profité de la visite de M. Abe dans l’Hexagone pour annoncer la création d’une coentreprise baptisée Anadec. Cette dernière devrait dès cette année proposer ses services dans le domaine du démantèlement des centrales nucléaires japonaises.
Le communiqué précise qu’Anadec œuvrera sur le site de Fukushima afin de “contribuer à la stabilisation de la situation du site et à son assainissement”. La co-entreprise mettra notamment au point des techniques d’investigation et de cartographie du site accidenté, et utilisera des robots pour les zones les plus difficiles d’accès.