Le procédé de torréfaction de la biomasse permet d’obtenir un bon rendement énergétique et présente l’avantage de produire une énergie propre. Aujourd’hui, la biomasse torréfiée se positionne sur le marché comme une alternative sérieuse au charbon et suscite l’intérêt de grandes firmes, tels que le groupe belge Solvay et le français Areva.
[stextbox id=”info”]Un marché qui se développe[/stextbox]
Deux poids lourds des secteurs de la chimie et de l’énergie, Solvay et Areva, ont récemment fait part de leur intention de se lancer sur le marché de la production de biomasse torréfiée.
Le groupe belge investira 22 millions de dollars en vue de tripler la capacité de production de son nouveau partenaire américain, New Biomass Energy, dans une nouvelle usine située dans l’Etat du Mississippi, au sud des Etats-Unis. Au total, Solvay vise une production de 250.000 tonnes d’ici la fin de l’année (contre 80.000 les années précédentes), soit l’équivalent de la consommation en électricité d’une ville de 150.000 habitants.
De son côté, Areva, qui fait de la torréfaction “un axe stratégique de développement au même titre que les énergies renouvelables à fort contenu technologique, comme l’éolien en mer”, vendra des usines pour produire de la biomasse torréfiée.
Aujourd’hui, le marché de la biomasse torréfiée, qui connaît une hausse de l’ordre de 10 à 15% par an, est évalué à 4 milliards d’euros. Cette nouvelle forme de “charbon de bois” est essentiellement produite, pour l’heure, aux Etats-Unis. Grâce à des prix relativement attractifs – à mi-chemin entre le pétrole et le charbon – la biomasse torréfiée attire les industriels européens (60% de la demande) et les particuliers (40%).
[stextbox id=”info”]Principes et avantages de la production de biomasse torréfiée[/stextbox]
La biomasse est aujourd’hui la deuxième énergie renouvelable au monde. Utilisée pour produire une énergie propre, elle représente une alternative intéressante à la consommation de charbon. Elle présente toutefois un inconvénient : à l’état brut, elle n’a qu’un faible contenu énergétique. D’où l’usage de procédés de valorisation, telle que la torréfaction, qui viennent en améliorer la teneur énergétique.
Concrètement, la torréfaction consiste à chauffer la biomasse – de 280 à 320°C – pour en obtenir la décomposition. Grâce à la chaleur, la biomasse s’assèche et perd l’eau qu’elle contient : ses fibres se rompent et elle devient plus imperméable à l’humidité.
La transformation par torréfaction permet ensuite une compression de la biomasse, généralement sous forme de briques ou de granulés, ce qui permet d’obtenir une biomasse dense en énergie, facilement transportable et stockable. Aujourd’hui comme demain, la biomasse torréfiée pourrait bien se substituer au charbon et permettre aux centrales électriques de produire une énergie propre.
COMMENTAIRES
c koule poure lé esposé 🙂