Selon l’ONG canadienne spécialisée dans les questions environnementales Global Footprint Network, l’humanité est entrée en phase de « dette écologique » après avoir dépassé, le mardi 20 août, le seuil de « dépassement planétaire ». De quoi s’agit-il ? A quoi sert cet indicateur ?
[stextbox id= »info »]Qu’est-ce que le « jour du dépassement planétaire » ?[/stextbox]
Le « jour du dépassement planétaire » a été créé il y a quelques décennies par le think tank New Economics Foundation, dont l’ ONG Global Footprint Network est partenaire, pour sensibiliser les populations aux enjeux et aux dégâts de la surconsommation.
Il s’agit d’un indicateur utilisé pour mesurer annuellement « l’écart entre ce que la nature peut regénérer et ce qui est requis pour alimenter l’activité humaine », précise l’ONG. Cet indicateur permet de comparer la quantité de ressources naturelles disponibles et la consommation réelle dans chaque pays.
D’après les données de Global Footprint Network, le premier dépassement s’est produit en 1970, et le jour du dépassement intervient chaque année plus tôt, signe de la dégradation accélérée de la planète Terre. En 1980, le dépassement s’était produit à la mi-novembre ; à la mi-octobre en 2000 ; cette année, il intervient le 20 août. En d’autres termes, la « dette écologique » de l’humanité est chaque année plus importante.
Lapidaire, Global Footprint Network estime en ce « jour triste et solennel » que « l’humanité vit au-dessus de ses moyens ». Jusqu’au 31 décembre 2013, l’humanité vivra donc en puisant dans les stocks (de poisson par exemple) et en polluant davantage (en accumulant du CO2 dans l’atmosphère, responsable du réchauffement climatique).
[stextbox id= »info »]Qui sont les principaux « débiteurs » ? Quelle empreinte écologique pour les décennies à venir ?[/stextbox]
Cette année, il a donc fallu 8 mois pour que l’ensemble de l’humanité consomme toutes les ressources naturelles qu’elle est capable de produire en un an. Global Footprint Network estime qu’il faudrait aujourd’hui « plus de 1,5 Terre pour répondre aux besoins d’une population humaine toujours croissante », ajoutant qu’ « à ce rythme, nous aurons besoin de 2 planètes bien avant la moitié du siècle ».
D’après les prévisions de l’ONU, en effet, la Terre devrait être peuplée par 9,1 milliards d’individus à l’horizon 2050. Une hausse démographique qui devrait signifier une consommation accrue et, partant, une aggravation de la « dette écologique » due à une surexploitation des ressources naturelles (énergies fossiles entre autres) et à des rejets massifs de CO2.
Parmi les plus gros « débiteurs écologiques », le Japon, qui aurait besoin de plus de 7,1 Japon pour subvenir aux besoins de sa population, le Qatar 7,1 Qatar, tandis que la France consomme annuellement l’équivalent de 1,6 France. Pour l’ensemble de l’Europe, ce quotient atteint 2,66, et pour les Etats-Unis 4,16.
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