Lundi matin, aux alentours de 5 heures du matin, 29 militants de Greenpeace, de nationalités étrangères pour la plupart, ont pénétré sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) pour dénoncer des failles dans la sécurité. Les 29 individus ont été interpelés par la gendarmerie.
Les militants de Greenpeace ont déployé des banderoles et diffusé des images sur la surface des bâtiments à l’aide d’un vidéo-projecteur. « Tricastin : accident nucléaire », « François Hollande : président de la catastrophe ? », pouvait-on lire.
Les activistes ont franchi les grilles de l’enceinte grâce à des échelles pour parvenir à l’extérieur du réacteur et de la station de pompage. Certains se sont encordés aux structures métalliques, près des cuves des réacteurs, avec du matériel d’escalade.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) assure que cette intrusion « n’a pas eu d’impact sur la sûreté de l’installation », mais elle avait noté en 2012 qu’en matière « de protection de l’environnement, les performances du site du Tricastin sont en retrait par rapport à l’appréciation générale que l’ASN porte sur EDF ».
A cette occasion, François Hollande a souhaité réaffirmer sa confiance dans la sécurité du parc nucléaire français : « La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l’Autorité de sûreté nucléaire y veille, c’est sa mission ».
Les ministres de l’Intérieur et de l’Energie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont d’ores et déjà demandé un rapport d’inspection sur les conditions de l’intrusion des militants écologistes dans l’enceinte nucléaire. Le gouvernement envisage de sanctionner plus lourdement les intrusions sur des sites nucléaires, comme le souhaite EDF qui devrait « porter plainte pour violation de domicile comme les fois précédentes ».
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