La société Blade Dynamics est en train de développer une pale d’éolienne qui devrait atteindre les 100 mètres de long. Destinée à équiper les machines de l’éolien offshore, cette « plus grande pale du monde » est annoncée par ses concepteurs comme plus légère et plus rentable que les modèles actuellement sur le marché.
En lieu et place de la fibre de verre renforcée au carbone, utilisée par la majorité des fabricants, Blade Dynamics a misé sur l’utilisation de la fibre de carbone. La compagnie anglaise construit des sections de 12 à 20 mètres avant de les assembler entre elles, une technique qui permet d’accroître la précision de modelage de la pale ainsi que son aérodynamisme. Une technique qui évite aussi la fabrication de l’étui de soutient de la pale, amortissant de ce fait le surcoût engendré par l’utilisation de la fibre de carbone, matière plus chère.
Autre avantage de la fibre de carbone, le poids. Comme l’explique David Cripps, principal responsable technique de Blade Dynamics, « parce que ces pales pèsent beaucoup moins que celles en fibre de verre, il est possible de mettre des pales plus longues sur les modèles existants d’éoliennes » et ainsi recueillir plus de vent, produire avec des vitesses de vent moindre, tout en limitant les investissements d’équipement. Selon Blade Dynamics, il serait envisageable de réduire à 15 tonnes le poids des rotors qui pèse habituellement autour de 24 tonnes.
Actuellement en plein essor, le marché de l’éolien offshore offre des conditions plus favorables que son équivalent terrien dans la production d’électricité (au Danemark, un quart de l’électricité est produite en mer) mais aussi des difficultés supplémentaires (montage et maintenance). Avec ses pales conçues pour être plus performantes, la société anglaise s’est lancé le défi de mettre sur le marché des éoliennes qui atteindraient une puissance de 10 MW.
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