La Belgique serait prête à employer des grands moyens pour s’attaquer au problème de l’intermittence de l’énergie éolienne : une île artificielle équipée d’un système de stockage directement inspiré de celui des des Stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) que l’on trouve en montagne.
« Nous avons beaucoup d’énergie éolienne, et parfois, elle est perdue simplement par manque de demande en électricité » regrette une porte-parole du ministère de l’Economie.
L’île artificielle, qui aurait un diamètre de 2,5 kilomètres de large, s’apparenterait à « un grand donut posé sur le sable » pour reprendre l’expression du ministre de l’Economie Johan Vande Lanotte.
Au centre de l’atoll, situé 10 mètres au dessus du niveau de la mer, se trouverait un grand puits de trente mètres de profondeur.
Quand les éoliennes offshore belges produiraient trop d’électricité par rapport à la demande, l’eau serait pompée par le système pour vider le contenu du puits dans la mer. Lorsque la demande excèderait la production, l’eau de la mer remplirait le puits et produirait de l’électricité en passant à travers des turbines hydrauliques. Le principe des STEP est la technique la plus aboutie pour stocker de l’électricité.
L’île serait située à 3 kilomètres des côtes, à proximité du plusieurs parcs éoliens en mer. La capacité des éoliennes offshore belge pourrait passer de 380 MW aujourd’hui à 2.300 en 2020.
La réalisation du projet devrait prendre cinq ans : « C’est possible techniquement car la mer en Belgique n’est pas très profonde, intéressant dans la mesure où le pays n’a pas de relief pour construire des barrages sur terre et pratique car la connexion entre les éoliennes et le système est optimisée : l’île pourrait servir de support aux pylônes » a expliqué au Soir le chercheur du Laboratoire de génie électrique de Grenoble Bacha Seddik.
Un projet semblable est à l’étude au Danemark (illustration).
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