Centrale de Saint-Laurent : 1 300 tonnes de béton coulées en 1 fois - L'EnerGeek

Centrale de Saint-Laurent : 1 300 tonnes de béton coulées en 1 fois

Centrale-nucleaire-Saint-Laurent-des-Eaux - © NitotEn matière de sûreté dans le nucléaire, il y a un avant et un après Fukushima. A la centrale de Saint-Laurent (Loir-et-Cher), une dalle de béton sur laquelle va reposer le bâtiment “Dus” (Diesel Ultime Secours) a été coulée d’une seule pièce mercredi. Elle pourra résister aux pires conditions climatiques et catastrophes naturelles.

C’est donc une dalle de 500 m2 au sol, et de 1,40 m de hauteur, pesant plus de 1 300 tonnes qui a été coulée en une seule fois. Le conducteur des travaux, Gérard Geoffrey, explique au journal La Nouvelle République qu’ “ici, la difficulté ce n’est pas tant le volume à mettre en œuvre, que l’obligation de réaliser un ouvrage parfaitement homogène, sans aucune fissure ni reprise, aussi compacte qu’un bloc de marbre“.

Cette prouesse technique était nécessaire pour accueillir le “Dus”, qui a pour fonction d’alimenter les installations de refroidissement. Il fera fonction d’ultime recours et prendra le relais dans l’éventualité où tous les autres systèmes seraient détruits ou hors d’usage. La centrale de Saint-Laurent sera dotée de deux “DUS” comme le seront à terme tous les centres français de production nucléaire.

Cette réalisation a donc nécessité de grands moyens, à savoir 80 tonnes de tiges d’acier de 20 à 32 mm de diamètre, 14 camions-toupies qui ont réalisé 85 rotations pour acheminer le béton et assurer une alimentation continue sur un chantier qui a commencé à 4h30 du matin et s’est terminé vers 18 h, un camion pompe, et enfin une conduite dirigée par un bras articulé.

Côté humain, ce sont trois équipes qui se sont relayées. Ce sont des fournisseurs locaux “Uni Béton” et “Cemex” qui ont assuré l’approvisionnement. Mais au-delà de la quantité, la qualité est évidemment impérative sur un site nucléaire :  c’est pourquoi des contrôles par échantillon ont été menés pour chaque camion par les équipes d’EDF, pour vérifier la bonne cohésion des différentes couches de béton. Il s’agissait ici de répondre à un cahier des charges particulièrement strict.

L’ensemble du marché a été attribué à un groupe d’entreprises sous la houlette du groupe Vinci.

Crédit photo : Nitot

 

Rédigé par : jacques-mirat

Avatar
jeu 11 Jan 2024
En plein cœur de l'hiver 2024, la France fait face à un pic de consommation électrique atteignant 83.5 GW. Bien que loin du record de 2012, cette hausse témoigne de l'adaptabilité et de l'efficacité du réseau électrique national.    …
lun 8 Jan 2024
La France s'engage dans une ambitieuse expansion de son parc nucléaire. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, confirme que les six nouveaux réacteurs EPR ne sont qu'un début. Huit autres sont prévus ! Réacteurs EPR : Pannier-Runacher plus ambitieuse…
jeu 23 Nov 2023
La France se lance dans une ambitieuse transformation de l'énergie. Avec un plan dévoilé le 22 novembre 2023, le gouvernement vise une indépendance totale des énergies fossiles d'ici 2050.   La grande évasion des énergies fossiles Le gouvernement français a…
mar 8 Nov 2022
Quel est le bon prix pour les actions d’EDF ? Selon plusieurs fonds américains, il serait plus proche des 15 euros, que des 12 euros proposés par le gouvernement français dans le cadre du plan de nationalisation d'EDF.   15,80…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.