Le chef spirituel des bouddhistes tibétains est en déplacement au Japon pendant 12 jours. En passant par les régions dévastées par le tsunami de mars 2011 le lundi 21 avril, le Dalaï Lama en a également profité pour vanter les mérites de l’énergie nucléaire, tout en comprenant la méfiance d’une partie de la population, liée à la catastrophe de Fukushima.
“Il y a encore beaucoup de pays souffrant d’un large écart entre les riches et les pauvres. Des millions de personnes vivent encore sous le seuil de pauvreté et c’est à elles qu’il faut penser”, a expliqué le Dalaï Lama qui estime que l’atome est une solution préférentielle pour répondre à la demande énergétique dans les pays en développement.
Ensuite, il a estimé que l’ensemble des énergies renouvelables n’étaient pas encore arrivées à maturité pour permettre à l’ensemble de la population d’avoir accès à l’électricité à des prix abordables.
“Ne regarder le sujet que sous une seule perspective avant de prendre sa décision ne serait pas correct”, a-t-il adressé à la population japonaise et ses responsables politiques. Il rappelle toutefois que le risque zéro n’existe pas et qu’une analyse sérieuse des dangers de l’énergie nucléaire doit être effectuée. “Il y aura toujours 1% de risque”, a jugé le responsable religieux.
Crédit photo : Luca Galuzzi
COMMENTAIRES
Ce soutien pourrait être décevant là où le bouddhisme officiel bénéficie depuis de nombreuses années d’un enfumage new age mal digéré.
Il n’est surtout pas surprenant car ce dalaï lama est un de ces «progressiste» techno idolâtre qui, on le découvre ici, semble penser que les écarts iniques de richesse n’existent pas aussi en France, au Japon et ailleurs où le nucléaire est roi !
Et si nous parlions du Niger où l’atome fait plus de ravages qu’il apporte sa lumière ultra subventionnée ?
Faut-il, par exemple, qu’il ignore la réalité sociale de ceux qu’on appelle “la viande à REMS” pour tenir de tels propos ? Sont-ils, en France, de l’élite polytechnicienne de la République ? Sont-ils ceux qui émargent le plus dans cette industrie ? Bien sûr que non. Loin s’en faut.
Cette caution philosophico-mystique qui nous vient moins des sommets du monde que du fin fond d’un exil politique oublié a aussi quelque chose de fétichiste qui rend la prise de position particulièrement insupportable et inacceptable.
Elle doit être absolument dénoncée car d’autres de même acabit pourrait bien embrayer ce mauvais esprit.