Pourquoi le prix de l'électricité ne baissera pas autant que prévu en 2025 ?

Pourquoi le prix de l’électricité ne baissera pas autant que prévu en 2025 ?

electricite-baisse-prix-fevrier-2025-turpe
Pourquoi le prix de l’électricité ne baissera pas autant que prévu en 2025 ? - © L'EnerGeek

La bonne nouvelle est tombée : le prix de l’électricité devrait enfin baisser en février 2025. Alors que cette baisse était attendue de base autour de 10 à 15 %, une décision gouvernementale concernant le TURPE, ce tarif souvent méconnu, mais essentiel pour le réseau électrique, fait que la baisse des factures ne sera pas aussi importante que prévu.


Une baisse des prix de l’électricité en 2025, mais… 

À partir du 1ᵉʳ février 2025, le prix de l’électricité devait de base connaître une baisse de l’ordre de 10 à 15 %, selon les estimations gouvernementales. Cette baisse s’explique par une chute des prix sur les marchés de gros, anticipée depuis plusieurs mois. Les consommateurs, déjà durement frappés par les hausses successives depuis 2022, espèraient donc un allègement massif de leurs factures. Pourtant, cette réduction risque d’être moins marquée que prévu en raison d’un facteur clé : le TURPE. Ce tarif, qui représente une part importante des factures, devait initialement augmenter en août 2024, mais a été reporté à février 2025.

Le TURPE, ou Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité, est souvent négligé dans les discussions autour du prix de l’énergie. Pourtant, il représente environ un tiers de la facture d’électricité des ménages. Ce tarif finance les gestionnaires du réseau, RTE et Enedis à 90 % et est crucial pour l’entretien et le développement des infrastructures électriques en France. Initialement, une hausse de 4,8 % de ce tarif était prévue pour août 2024. Cependant, le gouvernement a décidé de reporter cette augmentation à février 2025, afin de limiter son impact immédiat sur les consommateurs.

Pourquoi ce report du TURPE ?

Le report du TURPE à février 2025 vise à coïncider avec la baisse attendue des tarifs réglementés de l’électricité (TRV). L’objectif est de permettre une hausse du TURPE sans que cela annule totalement les bénéfices de la baisse du prix du kWh pour les consommateurs. Le ministre de l’Énergie, Roland Lescure, justifie ce choix en déclarant qu’il serait « plus logique » de faire évoluer les tarifs du réseau et de l’électricité en même temps. Toutefois, cette hausse, même reportée, viendra réduire l’impact de la baisse des TRV, limitant la réduction des factures à environ 1 % au lieu des 10 à 15 % promis.

Si la hausse du TURPE peut sembler néfaste pour les consommateurs, elle est pourtant nécessaire pour assurer l’avenir du réseau électrique. En effet, RTE et Enedis ont besoin de ces revenus pour financer les 200 milliards d’euros d’investissements prévus d’ici à 2040. Ces sommes colossales sont indispensables pour moderniser le réseau et intégrer les nouvelles sources d’énergie renouvelable, telles que l’éolien et le solaire. Sans cette hausse, l’entretien et le développement du réseau seraient compromis, avec des conséquences potentiellement graves pour l’approvisionnement en électricité du pays.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
jeu 14 Mar 2024
Le conseil de la Métropole de Lyon vient de voter une nouvelle tarification de l'eau. Cette dernière sera progressive et calculée en fonction de la consommation des ménages. Autrement dit, les gros consommateurs seront sanctionnés.   Les gros consommateurs paieront…
jeu 5 Sep 2024
Pour la première fois de son histoire, l'Australie a produit moins de 50 % de son électricité à partir du charbon. Soutenu par des conditions météorologiques favorables aux énergies renouvelables, cela marque un changement historique pour l'un des plus grands…
ven 17 Nov 2023
La Région Île-de-France redéfinit les critères d'attribution de ses aides à l'achat d'une voiture électrique. Cette approche innovante allie transition écologique et souveraineté industrielle, positionnant la région comme un leader dans la lutte contre la pollution carbone et la promotion…
Les émissions de carbone de l'Union européenne sont en recul. Eurostat a publié les chiffres des 27 pays membres le 16 août 2024. Si ces chiffres semblent être une bonne nouvelle, ils confirment également les défis économiques auxquels les pays…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.