L’éruption du volcan japonais Ontake qui a fait plusieurs dizaines de morts au cours du weekend ne devrait pas, selon le gouvernement, affecter le redémarrage des réacteurs nucléaires de Sendai. Cette centrale nucléaire se trouverait en effet dans une zone volcanique bien déterminée, et dont les risques ont été évalués au préalable et sont connus des autorités.
“Ce fut une éruption de vapeur qu’il est extrêmement difficile à prévoir“, a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga lors d’une conférence de presse ce lundi 29 septembre, avant d’ajouter qu’aucune évaluation supplémentaire de la centrale nucléaire de Sendai n’était envisagée à la suite de cet incident volcanique.
Autorisés à redémarrer par l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) en date du 10 septembre dernier, les deux réacteurs de la centrale de Sendai dans le Sud-Ouest du pays constituent la première étape d’un programme de relance de l’activité nucléaire ardemment souhaité par le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe depuis la catastrophe de Fukushima.
L’unité de production de Sendai, située à environ 1.000 km au sud de Tokyo, se trouve néanmoins dans une zone volcanique active, à l’extrémité sud de l’île de Kyushu, et à environ 50 km de Sakurajima. Un volcan à l’origine de centaines de petites éruptions par an sans conséquence, mais qui a dans le passé connu des éruptions de plus grandes ampleurs. Une variable prise ne compte par la NRA qui avait précisé au début du mois dans son rapport de sécurité que les risques d’activités volcaniques au cours de la durée d’exploitation de la centrale de Sendai étaient à ce jour négligeables.
Rappelons ici que le volcan Ontake, culminant à près de 3067 mètres et situé à 200 kilomètres de Tokyo dans une zone montagneuse, s’est réveillé samedi 27 septembre à la mi-journée, projetant aux alentours des nuages de cendres, de pierres et de vapeur. Une irruption responsable de plus de 40 morts et plusieurs dizaines de blessés.
Crédits photo : gnuckx
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