Le 18 avril, EDF a annoncé qu’il allait créer une co-entreprise avec le groupe Datang dans le but de construire et d’exploiter sa première centrale au charbon de nouvelle génération en Chine. La Chine profite de l’abondance du charbon et de son coût très accessible pour répondre à l’explosion de la demande énergétique. Mais dans un pays où le charbon représente 75% de sa production d’électricité, il est important de déployer des solutions pour limiter l’impact environnemental de sa combustion, qui émet beaucoup de gaz à effet de serre. La technologie « ultra-supercritique » qui sera utilisée par EDF permet de limiter significativement les émissions polluantes, le temps que le mix électrique chinois ne se diversifie (éolien, solaire, nucléaire…).
La centrale en question sera de type « ultra-supercritique », la technologie qui équipe la toute dernière génération de centrales à charbon. Elle permet un rendement plus élevé qu’une centrale classique (43% contre 35%) tout en réduisant les émissions de CO2 et les fumées.
En 2009, EDF, déjà associé à Datang, démarrait l’exploitation en Chine d’une centrale à charbon « supercritique », de la génération précédente. Cette génération permettait déjà d’effectuer des gains d’efficacité et de réduire les émissions de CO2, mais à un niveau tout de même moins élevé que les centrales « ultra-supercritique ».
Cette fois-ci, l’électricien français va participer à la construction, ce qu’il n’avait pas fait en 2009. Lorsqu’elle sera terminée, en 2016, son homologue chinois, China Datang Corporation, et EDF vont se partager l’exploitation de la centrale, d’une puissance de 2 000 mégawatts. Plus précisément, EDF possédera 49% des parts de l’installation qui sera érigée au sud-est de la Chine.
En ce qui concerne la conception de la centrale, c’est un groupe chinois, Guangdong Engineering and Design, qui sera aux commandes. La turbine, quant à elle, sera fournie par Dongfang Electric Corporation.
Crédit photo : Arnold Paul
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