La nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), créée à la suite de la fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), s’apprête à valider une étape majeure pour l’énergie nucléaire en France. L’instance devrait prochainement autoriser l’élévation progressive de la puissance du réacteur EPR de Flamanville, actuellement en phase d’essais.
EPR de Flamanville : une montée en puissance encadrée
D’après les informations publiées par Le Figaro ce 30 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, a détaillé les objectifs de la nouvelle instance de contrôle et a confirmé l’imminence d’une décision concernant l’EPR de Flamanville. « La semaine dernière EDF nous a transmis son dossier », explique Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR cité par Le Figaro, sollicitant par là l’autorisation pour dépasser le premier seuil de 25 % de puissance. Si l’ASNR donne son accord, cette étape pourrait être franchie dès la première semaine de février. Une montée à 80 % est également prévue ultérieurement.
Le réacteur, dont la mise en service a débuté en septembre 2024, a toutefois connu une cinquantaine d’incidents déclarés par EDF. Cependant, selon Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR, ces événements relèvent de la phase de démarrage et sont principalement liés à des « facteurs humains », sans risque majeur identifié. L’ASNR a néanmoins rappelé le 28 janvier 2025 qu’un remplacement du couvercle du réacteur sera nécessaire en 2026 en raison d’anomalies de fabrication.
Un nouveau cadre de régulation du nucléaire
L’ASNR, qui regroupe désormais les compétences de l’ASN et de l’IRSN, a pour mission d’assurer la surveillance des installations nucléaires civiles en France. C’est « une structure plus forte et plus indépendante », assure Pierre-Marie Abadie dans les colonnes du Figaro. Outre la supervision des réacteurs en activité, elle est chargée d’évaluer les impacts environnementaux et radiologiques, tout en veillant à la protection des travailleurs du secteur.
Avec 2 000 salariés, cette instance voit ses effectifs légèrement réduits, notamment en raison du transfert de certaines missions au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
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