Cette année, les clients bénéficiant des tarifs réglementés de l’électricité verront une modification unique de leur facture. Une décision qui marque une volonté d’assurer une meilleure stabilité des coûts énergétiques. Une réduction notable de 14 % des tarifs réglementés de l’électricité entrera en vigueur pour les ménages français. Cette annonce, confirmée par Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), reflète un retour progressif à une normalisation des prix après les turbulences des dernières années.
Une baisse tarifaire significative en 2025
À compter de février, les factures des consommateurs abonnés aux tarifs réglementés seront allégées d’environ 14 %. Cette réduction, calculée par la CRE, intervient alors que les prix de l’électricité, bien qu’encore supérieurs à leur niveau d’avant-crise, se stabilisent autour de 70 euros par mégawattheure (MWh). Ce montant reste loin des sommets atteints au plus fort de la crise énergétique en 2022.
Le choix d’un ajustement unique pour l’année vise à éviter les fluctuations fréquentes qui pourraient désorienter les ménages. Contrairement aux années précédentes où les tarifs de réseau évoluaient en août, cette modification interviendra en même temps que celle des tarifs réglementés, permettant une meilleure cohérence des coûts pour les consommateurs.
Les défis liés à l’entretien et à la résilience du réseau
Emmanuelle Wargon a également insisté sur la nécessité de maintenir un réseau électrique fiable et capable de répondre aux défis environnementaux. L’entretien de ces infrastructures reste essentiel pour soutenir la transition énergétique, notamment face aux impacts du changement climatique.
Le retour à une fiscalité énergétique « normale » après la période de crise constitue un autre point clé. Bien que certaines voix s’élèvent contre une taxation trop importante de l’électricité, la présidente de la CRE souligne que ces décisions relèvent du gouvernement et du Parlement. Ce cadre fiscal sera donc déterminant pour les années à venir.
Une réforme des heures creuses pour optimiser les consommations
Parmi les annonces importantes, une réforme des périodes dites « heures creuses » a été évoquée. Actuellement fixées à huit heures par jour, ces plages horaires ne correspondent pas toujours aux moments les plus opportuns pour optimiser l’utilisation des énergies renouvelables.
L’objectif est de mieux aligner les heures creuses sur la disponibilité des énergies, en particulier l’énergie solaire, qui est abondante et peu coûteuse en été. Cette réforme pourrait introduire un double schéma d’heures creuses, différenciant les périodes hivernales et estivales. Les notifications de ces changements devraient être envoyées aux consommateurs entre 2025 et 2027.
