Les prévisions n’étaient pas suffisamment optimistes. Les centrales nucléaires françaises tournent à plein régime depuis le début de l’année. Ainsi, EDF vient d’annoncer une hausse de sa prévision pour la production totale de l’année.
Le nucléaire produit plus que prévu en 2024
EDF ajuste ses prévisions de production nucléaire à la hausse pour 2024. L’énergéticien annonce une révision de ses estimations, désormais comprises entre 358 et 364 térawattheures (TWh), contre une fourchette précédente de 340 à 360 TWh. Ce redressement, qui exclut encore l’apport de l’EPR de Flamanville, souligne la dynamique positive retrouvée par le parc nucléaire français après une période marquée par des défis techniques et industriels.
La décision de réviser ces chiffres repose principalement sur les performances optimisées du parc nucléaire. EDF précise que cette amélioration est due à la rationalisation des calendriers d’arrêts des réacteurs et à la maîtrise des réparations liées à la corrosion sous contrainte. Ce problème a fortement impacté la production ces dernières années. Par exemple, en 2022, la production avait atteint un plancher historiquement bas de 279 TWh.
Une progression solide après une décennie de défis
En septembre 2023, EDF avait déjà revu ses prévisions à la hausse, passant de 315-345 TWh à 340-360 TWh. Cette nouvelle révision confirme une trajectoire ascendante, appuyée par des investissements conséquents dans la maintenance et la modernisation des infrastructures. Luc Rémont, PDG d’EDF, salue cette progression. Les années précédentes avaient été marquées par des difficultés inédites, notamment en raison des arrêts prolongés de certains réacteurs pour traiter des problèmes de corrosion. En 2022, ces interruptions avaient conduit la France à importer de l’électricité, une première depuis plus de 40 ans.
L’optimisme d’EDF pour 2024 ne repose pas uniquement sur les performances actuelles. Le groupe anticipe également les chiffres liés au raccordement de l’EPR de Flamanville, un réacteur de nouvelle génération qui affiche une puissance impressionnante de 1 600 MW. Ce 57ᵉ réacteur vient compléter le parc nucléaire d’EDF. Il devrait commencer à alimenter le réseau national dès la fin de l’automne 2024, selon les estimations du groupe.
