Voitures d’occasion : l’électrique convainc, le diesel abandonné

Malgré les restrictions écologiques et une image de plus en plus ternie, le diesel représente encore une part importante du marché,

Publié le
Lecture : 3 min
voiture électrique, marché occasion, prix, voiture thermique, décote, vente, transition, électromobilité
Voitures d’occasion : l’électrique convainc, le diesel abandonné | L'EnerGeek

La France confirme son engouement pour la voiture d’occasion. Avec une progression des ventes en octobre 2024, notamment grâce à l’essor des motorisations électriques. Alors que les véhicules neufs peinent à séduire face à leur coût et aux contraintes écologiques, l’occasion devient une alternative de choix. Mais quelles tendances façonnent réellement ce marché ?

Automobile : Une année de croissance exceptionnelle pour l’occasion

Des chiffres qui témoignent d’un dynamisme incontestable

En octobre 2024, le marché des voitures d’occasion a enregistré 489 230 transactions, soit une hausse de 3,5 % par rapport à l’année précédente. Sur les dix premiers mois de l’année, ce chiffre grimpe à 4 494 172 ventes, représentant une croissance de 4,1 %, selon les données de AAA Data. Si cette tendance se poursuit, les projections estiment que 5,5 millions de véhicules d’occasion pourraient être écoulés d’ici fin 2024.

Marques les plus performantes :

  • Tesla (+45,8 %) : La montée en puissance des voitures électriques sur le marché de l’occasion bénéficie à la marque américaine, qui séduit de plus en plus d’acheteurs.
  • Toyota (+10,8 %) : Avec sa gamme hybride et son image de fiabilité, le constructeur nippon s’impose comme un acteur clé.
  • MG (+57,1 %) : En plein essor, notamment grâce à ses modèles électriques abordables.
MarqueProgression (%)Volume de ventes (unités)
MG+57,1 %7 350
Tesla+45,8 %11 300
Toyota+10,8 %165 200
DS Automobiles+18,6 %44 000

Cependant, quelques marques ont vu leurs ventes reculer, comme Alfa Romeo (-10,4 %), Chevrolet (-2,5 %) et Smart (-1,1 %), soulignant des difficultés d’adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs.

Pourquoi les Français plébiscitent l’occasion ?

L’attrait pour l’occasion s’explique d’abord par une question de coût. Le prix moyen d’une voiture neuve dépasse désormais les 30 000 euros, une somme difficilement accessible pour une grande partie des ménages. À l’inverse, une voiture d’occasion, selon son âge et son kilométrage, se négocie souvent entre 10 000 et 15 000 euros, voire moins pour les véhicules plus anciens.

Les véhicules comme une Fiat 500 occasion permettent également de minimiser les pertes liées à la décote. Un modèle neuf peut perdre jusqu’à 25 % de sa valeur dès la première année, tandis que cette dépréciation est beaucoup plus lente sur les voitures d’occasion.

Enfin, l’achat d’occasion pour une Audi A3 occasion offre un moyen d’échapper au malus écologique. Alors que les modèles neufs thermiques subissent des taxes de plus en plus élevées, l’occasion permet d’acquérir des véhicules plus anciens sans surcoût fiscal.

La révolution électrique : l’occasion comme moteur du changement

Un bond spectaculaire des ventes d’électriques d’occasion

Si les voitures électriques représentaient autrefois un marché de niche, la situation a radicalement changé en 2024. L’offre s’élargit, avec de nombreux modèles désormais disponibles sur le marché de l’occasion, de la Renault Zoé à la Tesla Model 3. Ces véhicules, souvent revendus après trois à cinq ans d’usage, arrivent à un prix plus compétitif, attirant de nouveaux acheteurs.

Les avantages des voitures électriques d’occasion :

  1. Économie à l’achat : Une Tesla Model 3 d’occasion peut se trouver aux alentours de 35 000 euros, soit bien moins que le tarif du neuf.
  2. Coûts d’entretien réduits : L’absence de moteur thermique élimine certains frais récurrents (vidanges, courroies, etc.).
  3. Accessibilité croissante : Les infrastructures de recharge se multiplient, réduisant les freins à l’achat.

Cependant, certains défis subsistent. Les acheteurs s’inquiètent notamment de la durabilité des batteries, même si les études montrent qu’elles conservent souvent plus de 70 % de leur capacité après 8 ans.

Des tendances selon les motorisations

Diesel : un déclin progressif mais toujours présent

Malgré les restrictions écologiques et une image de plus en plus ternie, le diesel représente encore une part importante du marché, en particulier pour les véhicules utilitaires et les grands rouleurs. Son déclin est toutefois inévitable, accentué par des interdictions progressives dans les zones à faibles émissions (ZFE).

Essence : une solution intermédiaire

L’essence reste privilégiée par de nombreux acheteurs, notamment en raison de son coût initial plus bas et de sa flexibilité. Près de 60 % des acheteurs d’occasion se tournent encore vers cette motorisation.

Hybride et électrique : des options en plein essor

Les modèles hybrides, tels que la Toyota Prius ou la Hyundai Ioniq, rencontrent un succès grandissant grâce à leur faible consommation. Quant aux électriques, elles connaissent une croissance à deux chiffres, notamment dans les zones urbaines où les contraintes environnementales sont plus strictes.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.