Immédiatement après la catastrophe de Fukushima, la chancelière allemande a décidé de sortir du nucléaire sans concertation avec ses partenaires. Aujourd’hui le président de la commission économie et énergie au Bundestag, Peter Ramsauer, regrette cette précipitation à l’origine, selon lui, des tensions actuelles sur le marché de l’électricité européen.
Dans une interview au quotidien suisse Le Temps, le président de la commission économie et énergie au Bundestag, Peter Ramsauer, constate que la transition énergétique allemande a été « très mal coordonnée avec les pays voisins ». D’après le responsable politique, « elle occasionne des tensions entre les Länder mais aussi sur le marché européen de l’électricité ».
En effet, les subventions allemandes destinées aux énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque) auraient fait chuter le prix du marché de l’énergie. En Suisse, l’hydroélectricité qui représente 55% de la production nationale, habituellement considérée comme peu coûteuse, est devenue non rentable. Les autorités helvétiques ont de fait prévu une aide de 300 millions de francs par an pour le secteur.
Pour Peter Ramsauer, « la sortie précipitée du nucléaire en Allemagne est en partie responsable de cette situation ». Il estime par ailleurs que « l’arrêt de neuf centrales en 2011 était une réaction de panique suite à Fukushima », et s’inquiète désormais des déséquilibres de la politique énergétique de son pays.
Laisser un commentaire