Dans une tribune cosignée avec le président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, la directrice du FMI, Christine Lagarde, plaide pour la généralisation de la taxe carbone. Le texte, publié par le journal Le Monde le 29 octobre dernier, envisage notamment une réforme fiscale pro-business.
Alors que la conférence mondiale de Paris sur le réchauffement climatique va débuter dans quelques semaines, la question de la taxe carbone reste plus que jamais à l’ordre du jour. En effet, selon Emilie Albérola, directrice du programme industrie, énergie et climat à l’Institute for Climate Economics, un « nombre croissant de gouvernements et d’acteurs économiques reconnaissent que la tarification du carbone est un instrument nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique ».
Parmi eux, la directrice du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, et le président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, défendent l’application effective de la taxe carbone. Loin d’être une contrainte nouvelle, celle-ci pourrait même devenir pro-business, en dépassant notamment le principe de l’iso-fiscalité – niveau de prélèvements obligatoires inchangé mais davantage porté sur certaines activités en fonction de leur empreinte carbone.
L’ancienne ministre de l’économie française explique par exemple « qu’une réforme du système fiscal doit avoir pour objectif de lever davantage de taxes sur les combustibles à forte intensité de carbone et moins d’impôts défavorables à la performance économique ». Une orientation qui devrait satisfaire les grands patrons, tels que Jean-Pascal Tricoire (Schneider Electric), Jean-Pierre Clamadieu (Solvay), ou Pierre-André de Chalendar (Saint-Gobain).
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