Depuis son arrivée à la direction d’EDF en novembre 2014, Jean-Bernard Lévy consolide les fondamentaux de l’énergéticien français. Après avoir confié à Fabrice Fourcade la gestion du projet CAP 2030, il a donc naturellement insisté sur la compétitivité de l’industrie nucléaire, tout en précisant poursuivre le plan du grand carénage.
Interviewé sur BFM Business par Stéphane Soumier, Jean-Bernard Lévy a martelé une vérité indiscutable : « Le nucléaire reste l’énergie la moins coûteuse ». Pour justifier cette affirmation, il cite les travaux de la Cour des comptes, les sages de la rue Cambon estimant que le prix du nucléaire est « rationnellement très bon marché ».
A l’heure de la transition énergétique, le modèle énergétique français fait effectivement figure d’exemple. Ainsi, à titre de comparaison, « un ménage allemand paye presque le double [sa facture d’électricité], à consommation d’électricité constante, qu’un ménage français ».
Par ailleurs, l’ex-patron du groupe Thalès souhaite maintenir cette compétitivité grâce à une nouvelle génération de réacteurs. Pour y parvenir, Jean-Bernard Lévy compte notamment sur le retour d’expérience des chantiers de l’EPR en Finlande, en Chine et en Grande-Bretagne.
Sur le cas de Flamanville plus spécifiquement, il a également souligné qu’il était le premier à s’engager personnellement sur ce projet. Le prototype français devrait selon lui permettre de baisser le prix des suivants : « Le coût d’un premier exemplaire est toujours plus élevé » relativise-t-il.
Toutefois, il estime également que le parc nucléaire est aujourd’hui à « mi-vie ». C’est pourquoi, il souhaite anticiper le renouvellement des infrastructures, tout en renforçant la maintenance des sites en exploitation. Pour cela, il confirme l’importance de poursuivre le plan du grand carénage estimé à 5 milliards d’euros par an.
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