Les enseignements du bilan énergétique de la France en 2014

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Vendredi 24 juillet, le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a publié un document clé : « le ...


Drapeau français -PublicDomainPicturesVendredi 24 juillet, le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a publié un document clé : « le bilan énergétique de la France en 2014« , bilan produit chaque année par le commissariat général au développement durable depuis 1970. L’année 2014 offre des perspectives encourageantes pour la France qui dresse un bilan énergétique largement meilleur que l’année précédente : pour ne citer que ce chiffre, la facture énergétique de la France (différence de valeur entre les exportations et les importations d’énergie) en 2014 chiffre 55 milliards d’euros, soit 17% de moins qu’en 2013 et un niveau digne du début des années 1980. Aussi encourageant qu’il soit, ce bilan ne doit toutefois pas masquer les défis qu’il reste à affronter au pays pour réaliser ses nouveaux objectifs fixés par la loi de transition énergétique.

Des chiffres 2014 encourageants

Même si des facteurs externes influent de manière très positive sur le bilan énergétique de la France comme la douceur exceptionnelle de l’année 2014 (la plus chaude depuis 1900) ou la baisse continue des cours du pétrole et du gaz, les chiffres énoncés dans le « bilan énergétique de la France en 2014 » présentent de belles perspectives.

D’une part, pour ce qui est de la production, la France affiche une diversification de son mix énergétique, notamment grâce à un effort payant porté sur certaines énergies renouvelables. Par rapport à 2013, la production d’énergie solaire a ainsi augmenté de 25% et celle d’énergie éolienne de 7%. La production d’énergie d’origine nucléaire a également fortement augmenté grâce à une bonne disponibilité du parc. Au total, ce sont 3 Mtep (millions de tonnes d’équivalent pétrole)  de plus qui ont été produits comparé à 2013. Au global, la production énergétique française a continué à augmenter en 2014 pour atteindre au total 139 Mtep, soit un Mtep de plus qu’en 2013.

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En matière de consommation, d’autre part, les données émises dans « le bilan énergétique de la France en 2014 » sont exceptionnellement bonnes, notamment, grâce aux raisons évoquées au premier paragraphe. La consommation énergétique totale de la France est ainsi passée sous la barre des 250 Mtep, un plancher jamais franchi depuis 1995.

Cette évolution est d’autant plus encourageante, qu’elle n’est pas entièrement due aux températures exceptionnelles et à la forte diminution de la consommation énergétique allouée au chauffage des ménages français. Certes, la météo a permis une économie de 11% sur ce dernier facteur, mais la consommation française d’énergie primaire a tout de même été réduite de 1% par rapport à 2013 indépendamment des variables environnementales. Cette baisse de consommation se répercute dans tous les secteurs économiques exception faite des transports qui stagnent en matière de consommation d’énergie.

L’efficacité énergétique est également en progrès : la quantité d’énergie nécessaire pour produire 1€ de valeur ajoutée a ainsi diminué de 0,8%,

Mais pas encore à la hauteur d’objectifs nationaux ambitieux

Les objectifs français fixés par la nouvelle loi de transition énergétique sont très ambitieux : une consommation en énergie finale assurée à 32% par les énergies renouvelables et une baisse de la part du nucléaire dans le mix énergétique à 50% d’ici à 2030. Avec ces deux seuls chiffres, le niveau des objectifs français est déjà annoncé.

Si le bilan énergétique de la France en 2014 présente des améliorations et semble montrer que le pays se dirige sur la bonne voie, il lui reste encore beaucoup d’efforts à fournir. Ainsi malgré des investissements dans le solaire et l’éolien, les énergies renouvelables en France ne représentaient encore en 2014 que 18,4% de la consommation finale française, cette part devra donc presque doubler d’ici 2030.

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Le bilan nous montre également que les énergies renouvelables présentent des fluctuations de rendement important. En effet, la production d’énergie d’origine renouvelable s’est globalement contractée de 6% en 2014, résultat d’une année difficile pour l’hydroélectricité (-11% de production) causée par des conditions climatiques défavorables.

Le bilan souligne également l’importance de l’atome dans le système énergétique français actuel. L’année dernière, le nucléaire était encore en progression et représentait 77% de la production française, soit 3% de plus qu’en 2013.

Pour assurer le bon déroulement de la transition énergétique, un nouvel outil a donc été créé. Il s’agit du PPE pour Programmation Pluriannuelle de l’Énergie. Avec une première édition attendue pour cette fin d’année, la PPE sera revue tous les cinq ans et aura la lourde tâche d’organiser l’évolution du mix énergétique français.

Crédit Photo : PublicDomainPictures

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