L’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) vient de publier son rapport annuel qui détaille sur pas moins de 548 pages l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2014.  Concernant plus spécifiquement l’évaluation de la sûreté des centrales nucléaires de production d’électricité, il en ressort une tendance maintenant stable depuis les trois dernières années : le niveau de sûreté des centrales est jugé « globalement assez satisfaisante » par l’ASN.  

Les incidents significatifs et les anomalies sont en baisse sur l’ensemble de la filière nucléaire en France, avec 4 événements de niveau 2 déclarés et 136 de niveau 1 liés à l’activité nucléaire (soit légèrement plus que pour la radioprotection des patients, domaine pour lequel l’ASN a enregistré 4 événements de niveau 2 et 117 de niveau 1).

Selon l’ASN, cette baisse des incidents s’explique notamment par une meilleure gestion des opérations de maintenance, tout en invitant l’exploitant à ne pas relâcher ses efforts.

A propos d’efforts, l’ASN souligne ceux accomplis par EDF dans la préparation à la gestion de crise, avec notamment l’avancée de la mise en oeuvre des mesures de sûreté post-Fukushima destinées à renforcer la sûreté des centrales face aux risques de catastrophes naturelles.

Les travaux d’installation des nouveaux équipements de sûreté (dont les moteurs diesel de secours bunkérisés) se poursuivront en 2015, année qui marquera également le début sur certains sites  du grand carénage, un ensemble de travaux de maintenance lourde grâce auxquels EDF espèrent pouvoir prolonger la durée de vie de ses centrales au déjà de 40 ans.

Des travaux qui seront évidemment minutieusement suivis par l’autorité garante de la sûreté nucléaire, qui donnera son feu vert pour la prolongation de la durée de vie des centrales qui composent le parc historique au cas par cas. La première centrale à passer sa quatrième visite décennale sera celle du Tricastin, en 2019.