Envoyés sur site pour une nouvelle mission de contrôle et de vérification, les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont salué, dans un rapport rendu public le lundi 16 février dernier, les efforts réalisés par l’exploitant TEPCO dans les opérations de nettoyage de la centrale nucléaire de Fukushima. Des progrès prometteurs pour des opérations en zones contaminées toujours très délicates et qui devront se poursuivre durant plusieurs décennies.
« Le Japon a fait des progrès significatifs depuis nos précédentes missions en 2013. La situation sur le site s’est améliorée et le nettoyage progressif a conduit à des niveaux de rayonnement réduits dans de nombreuses parties du site » a déclaré Juan Carlos Lentijo, chargé de la mission d’évaluation par l’AIEA.
Ce dernier a en effet mis l’accent sur l’achèvement de l’évacuation du combustible de l’unité 4, l’amélioration et l’expansion de systèmes de traitement de l’eau contaminée, l’installation de nouveaux réservoirs et systèmes associés pour le stockage de l’eau contaminée, l’opération de dérivation de l’eau souterraine, ou encore les opérations globales de nettoyage du site.
Cela étant, la situation reste encore très complexe sur le long terme compte tenu des quantité croissantes d’eau contaminée dans et autour de la centrale, de la pénétration des eaux souterraines et de la nécessité d’éliminer dans les plus brefs délais les matières hautement radioactives. Si actuellement, d’énormes réservoirs ont été installés sur site pour stocker les milliers de litres d’eau utilisés pour refroidir les réacteurs, ou simplement pollués par d’autres matières radioactives, aucune solution plus durable ne semble avoir été mise en œuvre.
L’équipe a également noté la création par TEPCO d’une nouvelle branche, la société « Fukushima Daiichi Nuclear Damage Compensation and Decommissioning Facilitation Corporation », considérée désormais comme le seul organisme responsable de la mise en œuvre des activités de gestion et de démantèlement des déchets radioactifs sur le site. Un bon point pour clarifier les responsabilités selon l’AIEA.
Enfin, dans son rapport préliminaire, l’AIEA a également encouragé fortement Tepco à renforcer les mesures de sécurité et de radioprotection via des plans de travail plus intégrés. Plus de 7.000 ouvriers et agents travaillent actuellement sur le site de Fukushima. Rappelons que la feuille de route vers le démantèlement de la centrale de Fukushima prévoit un processus d’opérations sur trois ou quatre décennies.
Crédits photo : AIEA
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