Souvent contestée, l’énergie nucléaire apparaît désormais pour certains comme une source d’énergie nécessaire pour lutter contre les émission de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. Une position maintenant défendue par l’ancienne administratrice de l’Agence pour l’environnement américaine, Carol Browner, qui soutient aujourd’hui la pertinence du nucléaire au 21ème siècle et dont le changement de cap pourra en surprendre plus d’un.
Connue pour sa forte sensibilité écologiste, l’ancienne administratrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement sous l’administration de Bill Clinton, Carol Browner, a bel et bien pris tout le monde par surprise en se déclarant pour le développement de l’énergie nucléaire lors d’une conférence sur le nucléaire organisée à Chicago.
Celle qui fut également responsable de la politique énergétique et climatique de la Maison Blanche pour Barack Obama (de 2008 à 2011) affirme en effet que l’énergie nucléaire, de part son caractère décarbonée, doit être prise en compte et encouragée dans le mix énergétique des Etats-Unis, et cela au détriment des énergies fossiles. Les émissions de gaz à effet de serre constituent aujourd’hui, selon Carol Browner, la plus grande menace pour l’environnement.
« Je ne peux pas croire tout ce que l’on sait aujourd’hui sur le changement climatique, sur les dangers de la pollution via les émissions de carbone et exclure sans débat une énergie totalement décarbonée comme le nucléaire », souligne-t-elle.
Une prise de position de poids alors même que trois centrales nucléaires exploitées par le groupe Exelon sont aujourd’hui sur la sellette dans la région de Chicago. En effet, soumises à rude concurrence sur le marché de l’énergie en raison du développement du gaz de schiste et au très faible coût du charbon, les unités de production nucléaire de Byron, Clinton et Quad Cities, toutes situées dans l’Illinois, pourraient être contraintes de fermer.
Rappelons toutefois que la production nucléaire américaine a atteint en 2014 quelques 798.4 millions de KWh, une année record puisque plus de 100 installations nucléaires dans 31 états ont affiché un facteur de capacité moyenne estimée à 91,9%, selon l’Institut de l’énergie nucléaire. L’ensemble de ces installations représentent environ 20% de la puissance électrique déployée aux Etats-Unis.
Crédits photo : Pete Souza
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