Dans un entretien accordé le 8 janvier dernier aux journalistes de l’Usine Nouvelle, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal évoque la possibilité de construire, en France, de nouvelles centrales nucléaires. À la suite de la polémique suscitée par ses paroles, Mme Royal a tenu à apporter certaines précisions dans un communiqué de presse publié le mercredi 14 janvier par le Ministère de l’Écologie.
« Il faut programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées », a déclaré Ségolène Royal dans un entretien à l’Usine Nouvelle. Des propos qui évoquent, pour la première fois, l’éventualité de construire de nouvelles installations nucléaires sur le territoire français alors que la loi sur la transition énergétique prévoit une réduction de la part de l’atome dans notre mix électrique (de 75% aujourd’hui à 50% d’ici à 2025). Ils n’ont pas manqué de susciter des réactions des écologistes.
Ségolène Royal déplore une polémique qui n’a pas lieu d’être en raison, selon elle, de la conformité de ses propos avec les mesures mises en place par la Loi de la transition énergétique. En effet, la Ministre confirme la réduction de la baisse du nucléaire dans notre mix à l’horizon de 2025 « avec une large place donnée aux énergies renouvelables » mais se refuse une fois de plus à mettre en opposition les différents types d’énergies. « Le Gouvernement n’oppose pas les énergies les unes aux autres et, pour la première fois de son histoire, la France se dote d’un mix énergétique équilibré ».
Elle ne revient donc pas sur le plafonnement de la capacité nucléaire française à son niveau actuel (63,2 GW). L’ouverture d’un nouveau réacteur ne pourra se faire qu’en concomitance avec la fermeture d’une autre installation (comme cela sera le cas dans le cadre de la mise en service de l’EPR de Flamanville).
« En cohérence avec le maintien d’une part d’énergie nucléaire dans le mix énergétique français, nos entreprises (EDF, AREVA, CEA) travaillent donc, comme je l’ai dit lors du débat à l’Assemblée nationale, sur les réacteurs futurs qui pourront remplacer, au sein des sites actuels, une partie des réacteurs qui ne pourront plus être prolongés ». Tout en précisant que l’objectif sera de « tirer parti des retours d’expérience des réacteurs de troisième génération (EPR, ATMEA) et de travailler sur une quatrième génération de réacteurs consommant beaucoup moins de combustibles et les recyclant, générant des déchets en moindre volume et moins nocifs ».
Crédit photo : Parti socialiste
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