Si les chantiers des EPR rencontrent des difficultés en Finlande et France, celui de Chine va bon train. L’entreprise française Corys, joint-venture d’EDF et d’Areva, a annoncé la mise en service du simulateur des réacteurs EPR de Taishan. Installé au sein du centre de formation de la future centrale nucléaire, sur la côte de la mer de Chine méridionale, à 60 km au Sud-Ouest de Hong-Kong, ce simulateur à grande échelle va permettre de former les 100 futurs opérateurs de cette unité de production atomique nouvelle génération.
Le développement du simulateur EPR Taishan a été attribué à Corys en vertu d’un contrat signé en 2009. Ce simulateur, véritable réplique d’une salle de contrôle nucléaire, permettra de former les agents-exploitants des deux unités de l’EPR chinois au début de leur carrière, mais également dans le cadre de leur formation continue.
Le simulateur pleine échelle de Taishan a été programmé grâce à la plateforme ALICE de Corys, une technologie métier innovante créée notamment pour le développement des simulateurs de formation, d’études et de validation. Selon ses concepteurs, ce simulateur offre un “très haut niveau de réalisme” et une “capacité de calcul inégalée” notamment grâce à l’émulation des instruments de contrôle et de sécurité.
Corys a également indiqué qu’un simulateur de ce type avait d’ores et déjà été installé à la centrale EPR de Flamanville 3, qui doit entrer en service en France courant 2017.
Les réacteurs pressurisés européens, baptisés EPR, sont des réacteurs nucléaires de 3ème génération conçus et développés par Areva depuis une vingtaine d’années. Le premier des deux réacteurs actuellement en construction en Chine, dans la province de Guangdong, devrait être lancé au cours de l’année 2016. La seconde unité démarrera un an plus tard.
L’expérience acquise lors des chantiers EPR d’Olkiluoto (lancé en Finlande en juillet 2005) et de Flamanville (décembre 2007) a permis à Areva de gagner 40 mois sur les travaux de l’EPR de Taishan. Ce dernier entrera donc en service avant les deux autres, malgré une date de lancement des travaux postérieure (octobre 2009).