Les tarifs réglementés de l’électricité pour les particuliers ont augmenté de 2,5 % à compter du samedi 1er novembre, soit une hausse qui représente en moyenne 1,22 euro par mois sur la facture de chaque ménage. Définie par un nouvel arrêté tarifaire publié au Journal officiel, cette augmentation hors taxe est la conséquence de l’application de la nouvelle formule de calcul et d’un rattrapage sur les tarifs appliqués en 2012 et 2013.
L’augmentation de la facture des particuliers
Si les tarifs de l’électricité en France sont toujours parmi les moins chers de la zone euro, inférieurs de plus de 30 % à la moyenne, leur augmentation devrait concerner 9 ménages sur 10, soit environ 28 millions de foyers alimentés par le groupe EDF.
Une augmentation de 2,5 % qui inclut la TVA et la CSPE (taxe qui sert à financer les énergies renouvelables ainsi que la péréquation tarifaire, pour maintenir un tarif unique partout en France) et qui s’explique notamment par une hausse de 1,6 % au titre de la nouvelle méthode de calcul et une hausse de 0,9 % au titre du rattrapage sur les tarifs appliqués en 2012 et 2013. Ce rattrapage tarifaire est destiné à compenser le manque à gagner par l’énergéticien lié à l’écart entre les tarifs appliqués et les coûts supportés durant cette période.
La nouvelle méthode de facturation a quant à elle été définie par le gouvernement sur la base de la loi “NOME” (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) relative à l’organisation du marché de l’électricité en France. Cette loi datant de 2010 est donc entrée en vigueur le 1er novembre dernier, et instaure un nouveau mode de calcul inspiré des tarifs mis en place par les fournisseurs alternatifs, établis en fonction des prix du marché.
Nouvelle méthode de calcul et prix du marché
Cette nouvelle méthode de calcul dite “par empilement” fixe désormais les tarifs par l’addition des coûts des différentes composantes de la filière, en intégrant le prix de l’électricité sur les marchés de gros. Ce nouveau mode de calcul doit mieux protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
Plus concrètement, les tarifs de l’électricité étaient fixés jusqu’à présent de manière à couvrir les coûts de l’opérateur historique EDF, c’est-à-dire ses coûts de production, ses coûts commerciaux et ses coûts d’acheminement (transport et distribution de l’électricité).
Avec cette nouvelle méthode, le tarif est calculé en additionnant les mêmes types de coûts que ceux que les fournisseurs alternatifs empilent pour construire leur offre de marché. Ces coûts se composent des coûts d’approvisionnement auprès d’EDF qui doit leur vendre une partie de son électricité nucléaire à un prix fixé par le gouvernement (ARENH) et qui représentent en moyenne les deux tiers des besoins en électricité de leurs clients. Le tiers restant dépend alors des coûts d’approvisionnement sur le marché de l’électricité.
COMMENTAIRES
Le tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque est maintenant moins élevé que le prix de l’électricité, comme on le voit ici :
http://energeia.voila.net/solaire/solaire_tarif_bleu.htm
C’est le cas pour une installation récente dans le cadre de l’intégration simplifiée au bâti.
Avec la hausse de 0,3 c€/kWh au 1er janvier 2015 et la baisse continuelle du tarif d’achat solaire (installation nouvelle), cela sera encore plus visible.