Selon la Word Nuclear Association, le nucléaire vit une période déterminante en Europe. La réussite des projets en cours (France, Finlande, Slovaquie) et à l’étude (Hongrie, Royaume-Uni, Lituanie, Bulgarie, République Tchèque, Pologne, Suède….) déterminera de l’avenir de l’énergie nucléaire sur le Vieux Continent.
Selon la World Nuclear Association, le parc nucléaire de l’ensemble des pays de l’Union Européenne est à ce jour composé de 131 réacteurs, répartis dans 14 pays membres et d’une puissance cumulée de 122 GW. L’atome génère plus du quart de l’électricité de l’UE, mais la moitié de cette électricité d’origine nucléaire provient d’un seul et même pays : la France.
Toutefois, alors que l’âge moyen des réacteurs de l’UE est d’environ trente ans, seul trois pays membres construisent actuellement des réacteurs : la France, la Finlande et la Slovaquie.
Aujourd’hui ce sont en effet des pays n’appartenant pas à l’UE qui maintienne la filière nucléaire européenne, en premier lieu desquels la Russie où pas moins de six réacteurs sont en construction. Avec 25,2 GW installés sur son territoire, la Russie est le pays des BRICS qui possède le plus de centrales, même si elle pourrait être rapidement rattrapée et dépassée par la Chine, premier marché mondial du nucléaire et qui compte sur l’atome pour répondre à la demande croissance en électricité sans aggraver ses émissions de CO2. La Russie est également l’un des pays les plus dynamiques pour exporter son savoir-faire nucléaire, en Europe (Biélorussie, Turquie) et dans le monde.
Si l’avenir semble prometteur pour la filière nucléaire dans l’Europe hors UE (le scénario de référence de la World Nuclear Association prévoit que la capacité installée de ces pays atteigne 71 GW d’ici 2030, contre 41 GW aujourd’hui), l’association pense que le futur du nucléaire au sein de l’UE est conditionnée à la réussite des projets de réacteurs nucléaires de troisième génération. On pense évidemment au futur EPR de Flamanville, à celui de Finlande, ou encore à ceux qu’EDF doit construire en Angleterre. La World Nuclear Association table, au mieux, sur une stabilisation du nucléaire au sein de l’UE d’ici à 2030.
Crédits photo : Zlatko Krastev
Laisser un commentaire