L’éclairage public représente environ 40% des dépenses d’énergie électrique pour les collectivités territoriales. Pour faire des économies, certaines villes ou pays mettent en place des systèmes innovants d’éclairage de la voirie.
Deux sortes d’innovations se profilent : les lampadaires qui consomment moins d’électricité, et ceux qui sont « adaptables » (le niveau d’éclairage variant en fonction de la luminosité, des passants …).
En 2009 déjà, la ville de Dörentrup, en Allemagne, avait instauré le système Dial4light, qui permettait aux passants d’actionner les lampadaires qui se trouvent sur son chemin par l’envoi d’un sms.
Depuis, l’idée a fait son chemin, mais les techniques utilisées sont aujourd’hui bien plus pratiques.
[stextbox id= »info »]Un éclairage « à la demande » [/stextbox]
Un nouveau type d’éclairage public est en test depuis février dans la commune de Grâce-Hollogne, en Belgique. Il permet de s’adapter à la présence et aux déplacements des usagers.
Le système, appelé GEPPADI, détecte la présence des passants, et leur type : piéton, joggeur, cycliste … En fonction de leur vitesse de déplacement, il allume progressivement les lampadaires pour éclairer petit à petit la route.
Les lampadaires sont équipés de LEDs, qui permettent de passer d’un éclairage minimum de sécurité, à un éclairage maximal confortable pour l’usager. Grâce à ce projet, la ville prévoit de faire 80% d’économies d’énergie.
[stextbox id= »info »]Des lampadaires solaires[/stextbox]
A Toulouse, un prototype de lampadaire solaire a été mis en place en mai dernier. Équipés de panneaux photovoltaïques, les lampadaires récupèrent l’énergie solaire dans la journée et la stocke dans des batteries.
Mais ils cumulent d’autres avantages : le panneau solaire est bordé de miroirs, ce qui permet de concentrer la lumière du soleil (technologie solaire à concentration), et les panneaux sont mobiles, pour pouvoir bouger en fonction de la course du soleil. De plus, ils sont équipés de LED, ce qui améliore grandement leur rendement.
Ces prototypes ont un rendement deux fois supérieur aux modèles solaires existants. Ils sont également totalement autonomes, et n’ont donc pas besoins d’être raccordés au réseau électrique. Grâce à la concentration par miroir, le lampadaire testé à Toulouse peut fonctionner plusieurs nuits de suite, indépendamment de la météo.
Aux Pays-Bas, le concept va encore plus loin : un projet d’étudiants appelé IDair vise à installer des lampadaires photovoltaïques à LED conçus comme des plantes : leurs « feuilles » (les panneaux solaires) sont inclinées de façon à être éclairées toute la journée. Dernier détail : le jour, ils sont équipés de « filtres » qui purifient l’air ambiant de ses constituants nocifs.
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