Transition énergétique : une urgence pour 85% des Français

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Deux sondages publiés hier et réalisés par Harris Interactive pour la Fondation européenne pour le climat  montrent qu’il est urgent ...

Deux sondages publiés hier et réalisés par Harris Interactive pour la Fondation européenne pour le climat  montrent qu’il est urgent pour 85% des Français de mener une politique de transition énergétique.

Pour 46 % des Français, l’enjeu numéro 1 de la transition énergétique est environnemental (limiter le réchauffement climatique et protéger l’environnement).

Mais un peu plus de la moitié des Français (52%) estiment que le nucléaire est compatible avec la transition énergétique et sa portée environnementale. A l’inverse 69% des Français rejettent l’utilisation du gaz de schiste considéré incompatible avec la transition énergétique.

Selon 69% des Français, il faut en priorité développer les énergies renouvelables pour réussir la transition énergétique.

L’enjeu économique de la transition énergétique n’est mis en avant que par 16% des Français.Pour près de la moitié d’entre eux, le coût financier à court terme est toutefois perçu comme un frein à la transition énergétique.

78% des Français pensent qu’elle aura d’abord un impact négatif sur les prix de l’énergie. Mais sur le long terme  43% estiment qu’au final l’énergie sera moins chère.

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3 réponses à “Transition énergétique : une urgence pour 85% des Français”

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    Gaspar

    Si l’on veut être efficace, les énergies renouvelables sont le moyen le plus rapide pour développer de nouvelles capacités de production d’électricité sans carbone.

    C’est ce que montre aussi bien l’évolution effective au cours des dix dernières années que l’évolution estimée par les organismes internationaux pour le futur.

    http://energeia.voila.net/electri/co2_ges_nucle_renouv.htm

    La production d’électricité nucléaire est en déclin à l’heure actuelle et le coût des nouveaux réacteurs nucléaire entraîne un coût très élevé de l’électricité qu’ils produiront.

    Lorsque l’on sait cela, on comprend que l’avenir est bien à un bouquet d’énergies renouvelables complémentaires.

  2. Avatar
    Réaliste

    Pour ce qui est de la production d’électricité, il est complètement illusoire de croire ou faire croire qu’un pays industrialisé pourra réduire ses émissions de GES sans avoir recours au nucléaire (sauf si ce pays a un gros potentiel hydraulique). En effet, en terme d’énergies renouvelables, seuls l’hydrau-électricité (barrages) et les centrales de biomasse sont à ce jour capables de produire quand on en a besoin. Car c’est bien là le problème des deux autres ENR (solaire photovoltaïque et éolien), elles sont intermittentes. Or l’électricité ne se stocke pas facilement.

    Pour commencer, il faut quand même dire que les moyens de stockage de l’électricité à grande échelle ne sont pas à ce jour très performants :
    _ les batteries à haute capacité ont une durée de vie très faible, et leur fabrication consomme des ressources naturelles telles le lithium dont l’exploitation ne respecte pas l’environnement (http://www.enerzine.com/14/8538+le-lithium-nouvel-eldorado-ou-mirage-ephemere+.html).
    _ les STEP ne peuvent se faire que s’il y a un dé-nivellé et de l’eau (bref un pays à gros potentiel hydraulique aura des facilités, les autres non).
    _ la formation de di-hydrogène est dangereuse car elle implique un stockage et c’est extrêmement explosif.

    Un pays comme le Danemark, est à 26% environ d’éolien dans son mix énergétique. Techniquement, ils ne peuvent pas aller plus haut car ensuite c’est l’équilibre du réseau qui devient trop fragile.

    Ensuite, si on regarde techniquement l’éolien et le solaire photovoltaïque, on peut citer deux limites importantes.
    – pour le solaire photovoltaïque, le cycle de vie d’un panneau fabriqué en Chine et installé en France (dans les deux tiers nord du pays) coûte autant d’énergie que celle qu’il produira sur sa vie.
    – pour l’éolien on-shore, la taille des champs est limitée. La production électrique au m² est faible : il faut 800 éoliennes pour égaler un réacteur type EPR à 1600 MW (je ne parle pas du fait que la production est nulle en l’absence de vent, ce qui est le cas DANS 75% DES HEURES D’UNE JOURNEE MOYENNE). Comme sur terre, les champs ont une taille limitée, il faut raccorder à une ligne HT du réseau pour quelques MW seulement…

    Enfin, parlons un peu des coûts!
    En France, l’éolien est subventionné massivement puisqu’il est racheté à 150 eur/MWh environ et on est vers les 250 eur/MWh pour le solaire photovoltaïque.
    Or le prix moyen du MWh aujourd’hui sur le marché SPOT est dans les 40 eur. Le calcul nous montre que la subvention est de 110 eur/MWh pour l’éolien et 210 eur/MWh pour le solaire photovoltaïque…
    Une taxe appelée CSPE prélevée sur tous les clients en France permet de régler partiellement la facture. Mais ce système de subvention massive arrive en fin de course, car vu l’état de nos finances ce n’est pas tenable.

    En conclusion, il faudrait arrêter de gaspiller l’argent sur le solaire photovoltaïque et l’éolien on-shore, et développer éventuellement de l’éolien off-shore mais surtout des énergies marines (hydrauliennes par ex) et des systèmes de méthanisation – gazéïfication.
    Le nucléaire fera encore partie du paysage de production électrique pour longtemps, mais pour un coût qui va augmenter (mise à niveau post Fukushima). D’ailleurs la liste des pays qui veulent le développer s’allonge. Sa part dans la production mondiale restera stable, mais sa capacité augmentera de 50% (http://www.areva.com/FR/actualites-9648/rapport-world-energy-outlook-2012-perspective-forte-et-stable-dans-les-domaines-d-activite-d-areva.html) d’ici 2035.
    Dans tous les cas, une priorité doit être d’économiser l’énergie (meilleure isolation des maisons, utilisation des transports en commun accrue, etc.).

  3. Avatar
    Gaspar

    Certains, bien peu réalistes, devraient mettre leurs connaissances à jour.

    Le tarif d’achat de l’éolien terrestre est de 82 €/MWh (86 maintenant avec l’indexation) pendant les dix premières années et entre 28 et 82 €/MWh pendant encore cinq ans, puis au prix du marché car l’éolienne dure plus de 20 ans.

    Le coût moyen se situe entre 67 et 86 €/MWh sur 15 ans et entre 63 et 77 €/MWh sur 20 ans :

    http://energeia.voila.net/electri/cout_electri.htm

    Le coût moyen du solaire photovoltaïque est maintenant de 117 €/MWh, en tenant compte des volumes concernés par chaque catégorie de tarif. C’est en baisse constante.

    En 2017, ce sera bien moins cher qu’avec l’EPR, s’il est terminé.

    A côté de cela, le nucléaire est en déclin depuis plusieurs années :
    http://energeia.voila.net/electri/electri_nucle_declin.htm

    et la courbe n’est pas près de s’inverser.

    Ce n’est pas le discours marketing de cette industrie qui y changera grand chose.

    D’autant plus que maintenant le nucléaire à construire n’est pas compétitif avec la plupart des énergies renouvelables.

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3 réflexions au sujet de “Transition énergétique : une urgence pour 85% des Français”

  1. Si l’on veut être efficace, les énergies renouvelables sont le moyen le plus rapide pour développer de nouvelles capacités de production d’électricité sans carbone.

    C’est ce que montre aussi bien l’évolution effective au cours des dix dernières années que l’évolution estimée par les organismes internationaux pour le futur.

    http://energeia.voila.net/electri/co2_ges_nucle_renouv.htm

    La production d’électricité nucléaire est en déclin à l’heure actuelle et le coût des nouveaux réacteurs nucléaire entraîne un coût très élevé de l’électricité qu’ils produiront.

    Lorsque l’on sait cela, on comprend que l’avenir est bien à un bouquet d’énergies renouvelables complémentaires.

    Répondre
  2. Pour ce qui est de la production d’électricité, il est complètement illusoire de croire ou faire croire qu’un pays industrialisé pourra réduire ses émissions de GES sans avoir recours au nucléaire (sauf si ce pays a un gros potentiel hydraulique). En effet, en terme d’énergies renouvelables, seuls l’hydrau-électricité (barrages) et les centrales de biomasse sont à ce jour capables de produire quand on en a besoin. Car c’est bien là le problème des deux autres ENR (solaire photovoltaïque et éolien), elles sont intermittentes. Or l’électricité ne se stocke pas facilement.

    Pour commencer, il faut quand même dire que les moyens de stockage de l’électricité à grande échelle ne sont pas à ce jour très performants :
    _ les batteries à haute capacité ont une durée de vie très faible, et leur fabrication consomme des ressources naturelles telles le lithium dont l’exploitation ne respecte pas l’environnement (http://www.enerzine.com/14/8538+le-lithium-nouvel-eldorado-ou-mirage-ephemere+.html).
    _ les STEP ne peuvent se faire que s’il y a un dé-nivellé et de l’eau (bref un pays à gros potentiel hydraulique aura des facilités, les autres non).
    _ la formation de di-hydrogène est dangereuse car elle implique un stockage et c’est extrêmement explosif.

    Un pays comme le Danemark, est à 26% environ d’éolien dans son mix énergétique. Techniquement, ils ne peuvent pas aller plus haut car ensuite c’est l’équilibre du réseau qui devient trop fragile.

    Ensuite, si on regarde techniquement l’éolien et le solaire photovoltaïque, on peut citer deux limites importantes.
    – pour le solaire photovoltaïque, le cycle de vie d’un panneau fabriqué en Chine et installé en France (dans les deux tiers nord du pays) coûte autant d’énergie que celle qu’il produira sur sa vie.
    – pour l’éolien on-shore, la taille des champs est limitée. La production électrique au m² est faible : il faut 800 éoliennes pour égaler un réacteur type EPR à 1600 MW (je ne parle pas du fait que la production est nulle en l’absence de vent, ce qui est le cas DANS 75% DES HEURES D’UNE JOURNEE MOYENNE). Comme sur terre, les champs ont une taille limitée, il faut raccorder à une ligne HT du réseau pour quelques MW seulement…

    Enfin, parlons un peu des coûts!
    En France, l’éolien est subventionné massivement puisqu’il est racheté à 150 eur/MWh environ et on est vers les 250 eur/MWh pour le solaire photovoltaïque.
    Or le prix moyen du MWh aujourd’hui sur le marché SPOT est dans les 40 eur. Le calcul nous montre que la subvention est de 110 eur/MWh pour l’éolien et 210 eur/MWh pour le solaire photovoltaïque…
    Une taxe appelée CSPE prélevée sur tous les clients en France permet de régler partiellement la facture. Mais ce système de subvention massive arrive en fin de course, car vu l’état de nos finances ce n’est pas tenable.

    En conclusion, il faudrait arrêter de gaspiller l’argent sur le solaire photovoltaïque et l’éolien on-shore, et développer éventuellement de l’éolien off-shore mais surtout des énergies marines (hydrauliennes par ex) et des systèmes de méthanisation – gazéïfication.
    Le nucléaire fera encore partie du paysage de production électrique pour longtemps, mais pour un coût qui va augmenter (mise à niveau post Fukushima). D’ailleurs la liste des pays qui veulent le développer s’allonge. Sa part dans la production mondiale restera stable, mais sa capacité augmentera de 50% (http://www.areva.com/FR/actualites-9648/rapport-world-energy-outlook-2012-perspective-forte-et-stable-dans-les-domaines-d-activite-d-areva.html) d’ici 2035.
    Dans tous les cas, une priorité doit être d’économiser l’énergie (meilleure isolation des maisons, utilisation des transports en commun accrue, etc.).

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  3. Certains, bien peu réalistes, devraient mettre leurs connaissances à jour.

    Le tarif d’achat de l’éolien terrestre est de 82 €/MWh (86 maintenant avec l’indexation) pendant les dix premières années et entre 28 et 82 €/MWh pendant encore cinq ans, puis au prix du marché car l’éolienne dure plus de 20 ans.

    Le coût moyen se situe entre 67 et 86 €/MWh sur 15 ans et entre 63 et 77 €/MWh sur 20 ans :

    http://energeia.voila.net/electri/cout_electri.htm

    Le coût moyen du solaire photovoltaïque est maintenant de 117 €/MWh, en tenant compte des volumes concernés par chaque catégorie de tarif. C’est en baisse constante.

    En 2017, ce sera bien moins cher qu’avec l’EPR, s’il est terminé.

    A côté de cela, le nucléaire est en déclin depuis plusieurs années :
    http://energeia.voila.net/electri/electri_nucle_declin.htm

    et la courbe n’est pas près de s’inverser.

    Ce n’est pas le discours marketing de cette industrie qui y changera grand chose.

    D’autant plus que maintenant le nucléaire à construire n’est pas compétitif avec la plupart des énergies renouvelables.

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