Réunis à Bruxelles mercredi 22 mai pour un sommet sur l’énergie, les chefs d’Etat européens aborderont la question de la politique énergétique du vieux continent. La place du gaz, du charbon et l’avenir des énergies renouvelables seront notamment en débat.
Selon le Conseil européen, ce sommet européen servira à « donner une orientation » à la politique énergétique de l’Union Européenne, avant l’adoption de conclusions concrètes en juin 2013. Les dirigeants devront notamment trouver une solution à l’augmentation de la facture des importations, notamment de charbon.
Sur ce sujet, c’est l’Allemagne qui est pointée du doigt. En effet, depuis la catastrophe de Fukushima, le gouvernement d’Angela Merkel a annoncé sa sortie totale du nucléaire. Si les énergies renouvelables se développent outre-Rhin, c’est surtout le charbon qui a remplacé l’énergie nucléaire. En Allemagne, la production électrique provient à 25% des énergies vertes mais aussi à 40% du charbon. Si bien que les émissions de dioxyde de carbone y ont augmenté de 4% en 2012.
Vers une Europe de l’énergie ?
Pour les industriels du secteur de l’énergie, il faut que l’Europe ait l’autosuffisance énergétique comme objectif. Le vieux continent est en effet le plus gros importateur d’énergie au monde. Le gaz apparaît alors comme une alternative aux énergies renouvelables, propres mais encore très coûteuses.
Aujourd’hui, le gaz est l’énergie fossile la moins carbonée, donc la moins polluante. De plus, le gaz est présent en abondance sur la planète. Le seul problème est que le gaz, provenant essentiellement de Russie, connaît des tarifs encore élevés. C’est pourquoi des pays comme l’Allemagne préfèrent importer du charbon, en provenance des Etats-Unis, autosuffisants grâce aux gaz de schiste. Le charbon est certes plus polluant, mais surtout moins cher.
Certains industriels réclament donc l’autorisation d’expérimentations sur les gaz de schiste en Europe, afin d’évaluer l’existence de risques. Selon eux, il serait alors possible de construire « une Europe de l’énergie » basée sur la réduction des rejets de gaz à effet de serre.
Le débat est lancé et rien n’indique qu’un seul sommet sera suffisant pour donner à l’Europe les orientations futures de sa politique énergétique.
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