Dans une tribune publiée dans Les Echos, Dominique Maillard, président du directoire de RTE (Réseau de Transport d’électricité), souligne que le réseau électrique français doit s’adapter afin d’accompagner la transition énergétique.

Selon Dominique Maillard, le développement des énergies renouvelables sur l’ensemble du territoire renforce la nécessité d’une amélioration du réseau de transport d’électricité. Il récuse l’idée reçue selon laquelle la transition énergétique ne susciterait pas de moyens importants en termes de réseau.

Si RTE n’a pas vocation à influencer l’évolution du mix énergétique, l’entreprise doit «  s’adapter » et « accompagner la transition ».

Le constat fait par Dominique Maillard est que les énergies renouvelables se développent à distance des zones de consommation d’électricité rendant impossible l’absorption locale de leur production. Ainsi, il est impossible de consommer localement la production d’une grande ferme éolienne ou photovoltaïque.

Un réseau plus décentralisé 

Le réseau de transport d’électricité doit donc se développer entre ces zones de production et les lieux de consommation. En s’adaptant à la transition énergétique, RTE pourra alors  s’affranchir de l’image d’un réseau centralisé autour de Paris et uniquement associé au nucléaire.

L’adaptation du réseau passe également par le développement de stratégies de stockage d’électricité pour M. Maillard. Cependant, le coût élevé des technologies de stockage doit amener à relativiser cette alternative au profit du transport d’électricité.

Malgré ce nécessaire développement du réseau, le président du directoire de RTE souligne sa volonté de maintenir le coût de transport de l’électricité à environ 8% du prix de l’électricité payée par les consommateurs.