Royaume-Uni : utiliser l'énergie nucléaire pour produire de l'hydrogène vert ? - L'EnerGeek

Royaume-Uni : utiliser l’énergie nucléaire pour produire de l’hydrogène vert ?

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Au Royaume-Uni, le Nuclear Industry Council (NIC) a publié ce jeudi 18 février 2021 sa Feuille du route pour l’hydrogène : d’après ce document, l’énergie nucléaire pourrait permettre de produire un tiers de l’hydrogène vert dont aura besoin le Royaume-Uni pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.

Quelle place pour le nucléaire dans l’objectif britannique de neutralité carbone en 2050 ?

En octobre 2020, le NIC britannique a publié, en collaboration avec la Nuclear Industry Association (NIA) un rapport, baptisé Fortyby50, qui détaillait une feuille de route pour que le Royaume-Uni atteigne la neutralité carbone en 2050, avec 40% d’électricité d’origine nucléaire. L’atome a produit 17,3% de l’électricité britannique en 2019.

Le gouvernement britannique a renforcé ces dernières années son soutien à l’industrie nucléaire, jugée indispensable pour accompagner la transition énergétique. Symboliquement, le NIC est d’ailleurs co-présidé par le ministre des Affaires, de l’Énergie et de la Croissance propre et le président de la NIA.

Ce jeudi 18 février 2021, le NIC a dévoilé une nouvelle étude, The Hydrogen Roadmap (La Feuille de route de l’hydrogène), approuvée par les industriels la semaine dernière. Ce texte est une réponse directe aux nouveau objectifs présentés par le Comité sur le Changement Climatique (CCC), qui conseille le gouvernement britannique sur sa stratégie de transition énergétique. Le CCC estime ainsi que, pour être neutre en carbone en 2050, le Royaume-Uni doit produire quatre fois plus d’électricité décarbonée qu’aujourd’hui, ainsi que 225 TWh d’hydrogène vert.

L’industrie nucléaire veut produire un tiers de l’hydrogène vert du Royaume-Uni en 2050

Selon cette feuille de route, l’électricité et la chaleur produites par des réacteurs nucléaires classiques et des petits réacteurs modulaires (« Small Modular Reactor », SMR) peuvent être utilisées pour produire de l’hydrogène vert : l’électricité via une électrolyse « classique », la chaleur via une électrolyse à la vapeur utilisant la chaleur résiduelle et le fractionnement thermochimique de l’eau.

D’après le NIC, 12 à 13 GW de réacteurs nucléaires de tous types pourraient produire 75 TWh d’hydrogène d’ici 2050, soit un tiers des besoins britannique. « L’énergie nucléaire doit être au cœur de la production d’hydrogène vert, aux côtés des technologies renouvelables. Les réacteurs nucléaires offrent les solutions innovantes dont nous avons besoin pour décarboner des secteurs au-delà de l’électricité dans le cadre d’un mix énergétique à zéro émissions nettes. Nous sommes heureux que le gouvernement ait reconnu ce potentiel et nous sommes impatients de travailler avec eux et d’autres partenaires pour créer un cadre solide pour la production d’hydrogène vert », s’est enthousiasmé Tom Greatrex, directeur général du NIA, et coprésident du NIC.

Pour rendre la production d’hydrogène vert compétitif, la feuille de route propose au gouvernement cinq mesures-clé :

  1. Financer la recherche sur les électrolyseurs, et notamment les générateurs zéro carbone de toutes sortes, y compris nucléaires, pour alimenter ces électrolyseurs ;
  2. Augmenter le prix du carbone pour rendre l’hydrogène vert plus compétitif ;
  3. Garantir un financement sur cinq ans à la recherche et développement sur les SMR, pour atteindre l’objectif du gouvernement d’un démonstrateur au début des années 2030;
  4. Inclure l’hydrogène d’origine nucléaire dans le Net Zero Hydrogen Production Fund (“Fond de production d’hydrogène vert”) et le Renewable Fuels Transport Obligation (“Obligation de carburants renouvelables”)
  5. Valider un nouveau modèle de financement pour réduire le coût des investissements des nouveaux projets nucléaires, et donc le coût de l’électricité pour la production d’hydrogène.

 

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’hydrogène risque de ne pas être très vert avec du nucléaire. Habituellement, cette coloration est réservée aux énergies renouvelables et seul le terme “bas carbone” est employé pour le nucléaire. “Bas carbone”permet simplement de mettre renouvelables et nucléaire dans le même panier, et d’essayer d’améliorer l’image publicitaire du nucléaire.

    L’association du nucléaire, mise en avant dans cet article, rêve toujours de grandeurs pour son gagne-pain. Par exemple, depuis des années, ces gens s’imaginent que 1.000 MW de capacité nucléaire seraient construits d’ici 2050 (de 2016 à 2050) et que le nucléaire produirait 25% de l’électricité mondiale avant 2050.

    Entre 2016 et 2020, une capacité de 50 GW nucléaire devait être mise en service : seulement 34 GW l’ont été.

    Entre 2021 et 2025, une capacité de 125 GW devrait être mise en service : si tous les réacteurs en cours de construction étaient mis en service d’ici fin 2025, cela ne ferait que 55 GW. Mais comme la construction d’un réacteur dure au moins huit ans en moyenne (expérience des cinq dernières années), la capacité effective sera bien plus faible.

    Quant à mettre en service 33 GW chaque année à partir de 2026, il faudrait déjà que la construction de 33 GW par an ait commencé, compte tenu du délai de construction. Et ce n’est de toute façon pas possible pour les décennies ultérieures, car le nucléaire sera encore moins compétitif qu’aujourd’hui.

    L’agence internationale du nucléaire, plus raisonnable, estime que la capacité nucléaire ne serait que de 363 à 715 GW en 2050 (392,4 GW fin 2020) et produirait entre 5,7% et 11,2% de l’électricité mondiale (10,4% en 2019).

    Et bien sûr, cette industrie vieille de 65 ans en Grande-Bretagne (Calder Hall mis en service en 1956) réclame encore des subventions.

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  • L’hydrogène vert signifie qu’il a été produit par électrolyse à partir d’électricité décarboné, rien de plus, et rien à voir avec les ENR, Monsieur je sais tout

    Cela sert à le différencier de l’hydrogène gris issue du vapo-craquage ou de l’hydrogène bleu également issu des fossiles mais on sequestre le carbone émis durant le processus.

    Et il est indiscutable que l’électricité nucléaire est décarboné elle l’est d’ailleurs 10 fois plus que celle issue des panneaux photovoltaiques.

    Les ENR sont dites “vertes” parce qu’elles seraient renouvelables et issues de la nature…..
    C’est Faux.
    Le soleil et le vent sont effectivement renouvelables, mais les machines qui permettent d’accéder à ces énergies sont construites avec des ressources qui elles ne le sont pas.

    C’est donc un mensonge répété en boucle par tous les clowns de chez greenpeace, SDN, negawatt EELV etc…

    C’est à mourir de rire quand on sait que green peace qui se dit écologique proposait un scénario ou 50% de l’électricité serait produite par bio-masse.

    Un désastre pour les forêt et une multiplication par 40 du CO2 par rapport au nucléaire.
    Et ces gens là se disent écologiste ????

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  • Selon la légende l’herbe ne repoussait pas après le passage du cheval d’Attila (roi des Huns). Un simplet veut nous faire croire qu’il en serait de même pour la forêt si on voulait produire de l’électricité avec de la biomasse, que les forêts seraient rasées et ne repousseraient pas ensuite.

    Alors que Greenpeace lutte contre la déforestation partout dans le monde, il faudrait en savoir plus sur ce fameux scénario dans lequel “50% de l’électricité serait produite par la biomasse”. Quel scénario, à quelle date, pour quel pays, quelle biomasse ?

    La forêt est d’abord utilisée pour produire du bois d’oeuvre (bâtiment, ébénisterie) et du bois d’industrie (panneaux, papier et carton …) selon la partie de l’arbre et sa qualité. Le petit bois et les déchets de scierie sont utilisés pour produire du bois de chauffe (bûches, plaquettes forestières, granulés).

    La biomasse ne se limite pas à la forêt. Ce peut être des cultures intermédiaires (CIVE) entre deux cultures principales, pour la production d’énergie et pour protéger la terre de l’érosion. Ce peut être des CIPAN (pièges à nitrates). De leur côté, les cultures comme la luzerne ont une vocation fourragère et enrichissent la terre en azote.

    La biomasse, ce peut être des taillis à courte rotation (TCR) dans le cadre de l’agroforesterie : les haies constituées ainsi protègent les terres de l’érosion du vent et évitent la verse des céréales (ou autres). Ces taillis et haies constituent aussi une grande réserve de biodiversité : oiseaus, faune diverse, plantes diverses.

    La biomasse provient aussi de la taille des vignes et des arbres, fruitiers ou autres. Dans le cas du biogaz, ce sont principalement les déchets d’élevage (fumier) et ceux de l’industrie agro-alimentaire.

    Lorsque les arbres sont coupés dans une forêt, le carbone qu’ils contiennent est conservé dans le bois d’oeuvre ou d’industrie. Une partie seulement partira en fumée (déchets de papiers et cartons … et bois de feu). Dans tous les cas, les arbres sont remplacés par d’autres qui vont capter le carbone pour leur croissance.

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  • “Dans tous les cas, les arbres sont remplacés par d’autres qui vont capter le carbone pour leur croissance.”

    Oui, les clowns et les menteurs comme vous aiment à faire croire que le bilan est totalement neutre parce que le carbone émis par la combustion de bois ou autre biomasse seraient hypothétiquement ré-absorbé par d’autres qui seraient replantés ensuite.

    Ce sont en quelque sortes, les 2 micros arbuste replantés qui vont absorber sur l’année le carbone émis par la combustion du grand peuplier de 15m…
    N’importe quoi.

    Et bien, sur aucun litre de gasoil, n’a été brulé dans le processus, que ce soit pour construire, l’incinérateur, transporter le bois, ou pour produire les engrais qui servent à ré-enrichir les sols qui s’appauvrissent du aux prélèvements constant de matière organique.

    Le bilan CO2 de la biomasse est de 230g par kwh produit.
    C’est à dire 40 fois supérieur à celui du nucléaire qui est de 5,3g par kwh.

    Donc ceux qui font croire que le bilan est neutre sont des clowns….

    Et bien sur la faune ne sera absolument pas dérangé dans le processus.
    Les oiseaux, les écureuils et autre rongeurs n’auront qu’a aller voir ailleurs si ils veulent se trouver des insectes à grignoter.

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  • Comme l’on voit, le simplet continue ses insultes habituelles et son bavardage simpliste.

    Lorsqu’un arbre est coupé, d’autres plantés en même temps que lui continuent à pousser et à puiser du carbone dans l’atmosphère. La seule réalité tangible, c’est ce que les forestiers appellent “l’accru annuel” en comparant le volume de bois vivant sur pied d’une année à l’autre. Sans aucun abattage, du fait de causes naturelles, la forêt perd aussi chaque année une partie de son volume sur pied, qui devient du bois mort.

    En valeur moyenne au cours des dernières années, le volume de bois de la forêt française a été de 2.610 millions de m3 (Mm3). La production naturelle (croissance) a été de 89 Mm3/an, les prélèvements de 43 Mm3/an et la mortalité naturelle de 10 Mm3/an. Ce qui fait que le volume de bois vivant sur pied augmente en moyenne de 36 Mm3/an.

    Pour 1.000 m3 de bois prélevés en une année, non seulement le stock existant n’a pas diminué, mais il a augmenté de 840 m3 et il a ainsi stocké davantage de carbone.

    Ce bois est pour l’essentiel utilisé en bois d’oeuvre et en bois d’industrie. L’électricité produite par les centrales de cogénération utilise des connexes de scierie (PCS) et des rémanents. On ne coupe pas les arbres pour en faire de l’électricité mais on utilise les résidus d’autres usages du bois.

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  • Pour ce qui est du contenu CO2 de telle ou telle source de production d’énergie, les valeurs citées diffèrent grandement d’une étude à l’autre et au fil des années. Pour le nucléaire par exemple, indépendamment des évaluations diverses et du périmètre utilisé pour celles-ci, il est évident que plus la teneur en oxyde d’uranium d’un minerai diminue, plus le contenu en CO2 du produit final va augmenter. Ce qui est le cas.

    D’un autre côté, les valeurs citées par les adorateurs du veau (d’or) atomique, pour le photovoltaïque par exemple, proviennent d’études anciennes, choisies pour gonfler le chiffre, et bien supérieures aux valeurs actuelles. Contrairement au nucléaire qui n’a guère progressé depuis cinquante ans, les choses ont beaucoup évolué du côté des énergies renouvelables.

    Au point que le nucléaire nouveau a maintenant perdu l’avantage économique qu’il avait pu avoir par rapport à l’éolien et au solaire dans pratiquement tous les pays du monde. Cela devient aussi le cas pour le nucléaire ancien.

    En Grande-Bretagne, le solaire des grandes centrales photovoltaïques a un coût de production nettement moins élevé, y compris avec du stockage, que le prix garanti pour le nucléaire EPR d’Hinkley Point. En France, le coût de production du nucléaire ancien était déjà évalué à 59,8 €/MWh pour 2013 par la Cour des comptes (63 €/MWh en valeur actuelle).

    Certains pays très forestiers utilisent du bois pour produire une partie de leur électricité. Dans ce cas, selon l’origine du bois utilisé, le contenu carboné de l’électricité est de 22 à 35 g CO2/kWh, en tenant compte du cycle de vie de tous les équipements et du transport de la matière. Rien à voir avec des valeurs fantaisistes sorties d’on ne sait où.

    Chaque année, des coupes d’éclaircie sont pratiquées dans les forêts, sans lesquelles les arbres conservés (les meilleurs) ne pourraient pas se développer. Cela dérange la faune sur le moment, mais chacun retrouve son territoire une fois les bûcherons partis.

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  • Le bois utilisé dans certains pays pour produire de l’électricité n’est pas une pratique particulièrement vertueuse. En atteste cette étude : https://www.nature.com/articles/s41467-018-06175-4
    Vous ne pouvez pas nier que dans les pays ayant investi massivement dans les “renouvelables” le prix de l’électricité pour les consommateurs a beaucoup augmenté, malgré le prix apparent plus favorable à la production d’année en année. La capacité démesuré du parc total ainsi constitué (renouvelables plus pilotables) de production électrique a un coût qui se paye sur les factures.

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  • Certainement pas, l’hydrogène n’est vert que si sa chaine de production est verte d’un bout à l’autre et le nucléaire n’est pas vert…. il produit même de fabuleux déchets qui vivent tres tres tres longtemps.
    De plus c’est une aberration économique de faire de l’hydrogène avec une électricité au bas mots à 110€ le MWh.
    Le rendement P-H-P de l’hydrogène est si faible qu’il ne présente d’intérêt que s’il est produit avec une électricité gratuite, celle qui serait perdue si on n’en faisait pas quelque chose….. et c’est justement la bonne occasion, les surplus de l’éolien par vent fort qui produisent plus que le besoin

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  • Certains ont l’art de “tordre les chiffres” et le fait d’être publié dans une revue comme “Nature” n’est pas une garantie de véracité. D’autres publications, dans la même revue ou d’autres, donnent des points de vue différents. Le sujet est en débat.

    Ainsi, le charbon ne se compose pas uniquement de carbone (sinon ce serait du diamant ou du graphite, que l’on évite de brûler). La proportion de carbone varie de 45% à 85% pour les bitumineux et de 35% à 45% pour les sous-bitumineux. Le charbon contient aussi de l’eau, en proportion variable selon les qualités.

    Le bois ne se compose pas seulement de carbone mais aussi d’hydrogène, comme le montre la formulation chimique des composants du bois, l’hydrogène ayant un pouvoir calorifique massique très supérieur à celui du carbone. Le bois contient en moyenne 50% de carbone et 6% d’hydrogène : plus de carbone qu’un charbon sous-bitumineux utilisé dans les centrales thermiques.

    La chaleur consommée pour vaporiser l’eau contenue dans le bois est récupérée dans la chaleur latente de cette vapeur lors de la condensation. Aussi bien les chaudières domestiques que les chaufferies des centrales de cogénération bois sont à condensation.

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  • Une forêt qui a atteint sa maturité et son stade d’équilibre, qui reste “en l’état” sans aucune intervention humaine, ne capte pas de carbone. Les arbres meurent aussi, de différentes façons, et les jeunes arbres finissent par les remplacer. Cependant, la décomposition du bois mort produit à la fois du CO2 et du méthane (CH4) au “forçage radiatif” 28 ou 48 ou 72 fois plus élevé que le CO2 selon que la période de temps considérée est d’un siècle ou de 50 ans ou de 20 ans (GIEC AR5).

    Mais il faut tenir compte de la durée de séjour des divers gaz dans l’atmosphère. A un siècle (100 ans) le forçage radiatif des émissions actuelles (en 2010) de méthane (CH4) compte pour 27% de celui du CO2, mais à 20 ans, il compte pour 80% et à 10 ans il est légèrement supérieur à celui du CO2. Alors, pour qui se préoccupe du climat des prochaines décennies, mieux vaut s’intéresser au méthane qu’au CO2.

    L’importance relative dans les gaz à effet de serre est actuellement de 56% pour le CO2 – de 32% pour le CH4 (méthane) – de 6% pour les gaz fluorés – de 6% pour le N2O (protoxyde d’azote). Le méthane a été sous estimé dans une grande proportion dans les rapports antérieurs.

    Maintenant, le problème n’est pas le CO2 qui se trouve dans l’atmosphère mais la déforestation des zones intertropicales qui modifie le régime des pluies à travers le monde.

    Le Sahara est devenu verdoyant il y a près de 12.000 ans à la fin de la dernière glaciation, avant de connaître un rapide changement climatique et devenir le désert que nous connaissons aujourd’hui.

    Le Sahara était une savane luxuriante avec ses fleuves, ses lacs et marécages, ses crocodiles et autres animaux. Ce n’est pas une variation du taux de CO2 dans l’atmosphère qui l’a transformé en désert. Au cours des derniers siècles et millénaires, des civilisations brillantes se sont effondrées pour des raisons climatiques sans que le CO2 anthropique en soit la cause.

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  • Décidement, les ploucs ne sont jamais à cours de baratin pour défendre les énergies du moyen-age (AKA, la buche de bois qui brule et le bon vieux moulin à vent.)

    Si les ENRi et la biomasse sont si efficace, pourquoi a t-on eu besoin d’aller vers les fossiles ?

    Les éoliennes ont fait des progrès considérables par rapport au nucléaire et seraient plus efficaces:
    – Ah bon, on a trouvé le moyen de les faire produire 100% du temps.
    – Ah non, par contre, on a réussi à les faire plus grande.
    – Est-ce que ça les rends plus efficaces ?
    – Bah non, une grande éolienne qui tourne pas, produit autant qu’une petite qui ne tourne pas.

    De plus, avec vos chiffres bidons qui constamment compare des choux et des carottes, les renouvelables seraient hyper-compétitifs par rapport aux nucléaire:
    Ah bon ?
    – Les ENRi, c’est 150 milliards d’euros engagés pour produire 8% de l’électricité en France pour une durée de 25 ans grand max
    – Le grand carénage, c’est 100 milliards pour prolonger d’au moins 10 ans l’ensemble du parc nucléaire qui produit 70% de l’électricité en France.

    C’est sur, les ENRi sont hyper compétitifs !!!!
    Et pour compléter le tableau, je tiens à rappeler les tarifs de rachats du solaire qui est 600 euros Mw/h.

    Les ENRi, sont surtout un bon moyen d’engraisser les rentiers.
    Pas vrai M. Rochain ? hein ?

    De plus, on essaye de nous faire croire que c’est exactement la même chose d’émettre des GES en brulant des végétaux que de le laisser se décomposer.
    Du grand n’importe quoi !!!

    Lorsque des végétaux se décomposent au sol , ils émettent des GES mais la matière organique qu’ils contiennent va enrichir le sol et permettre la croissance d’autres végétaux qui à leur tout capteront du CO2.

    Lorsque les mêmes végétaux sont brulés dans un incinérateur, Le cycle est brisé et cette matière organique est perdu.
    Les sols s’appauvrissent et ne permettent plus de générer autant de végétation qui capteront du CO2 ou tout autre GES.
    Pour cette raison, les forêts naturelles et primaire sont bien plus riche et dense que les forêts artificielles et autres plantations.

    Le CO2 est bien pire que le méthane car une fois qu’il est dans l’atmosphère, il est quasiment éternel !!!
    Si le problème n’est pas la CO2, alors vous n’avez rien compris.

    “Une forêt qui a atteint sa maturité et son stade d’équilibre, qui reste “en l’état” sans aucune intervention humaine, ne capte pas de carbone.”

    Merci, celle la était vraiment très drôle celle-la.
    Faire croire que l’intervention humaine règle les problèmes.
    L’intervention humaine, c’est le problème.

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  • “Le rendement P-H-P de l’hydrogène est si faible qu’il ne présente d’intérêt que s’il est produit avec une électricité gratuite, celle qui serait perdue si on n’en faisait pas quelque chose….. et c’est justement la bonne occasion, les surplus de l’éolien par vent fort qui produisent plus que le besoin”

    Merci, je ne savais pas que l’électricité pouvait être gratuite et que en plus elle pouvait se perdre.
    Maintenant quand quelque-chose produit plus que le besoin, en ingénierie, on appelle ça un problème de dimensionnement.

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  • Au lieu de regarder autour d’eux et devant eux, certains ne regardent que dans le rétroviseur, incapables de quitter un passé révolu.

    Pour les 600 euros le MWh, c’est presque l’antiquité, tout au moins pour le photovoltaïque. Nous ne parlerons pas du tarif pour les panneaux solaires placés sur les satellites puisque ceux-ci ne sont pas raccordés au réseau. Un faible volume d’installations a bénéficié de ce tarif : quelques centaines de MW sur une capacité installée actuelle de 10.400 MW (métropole).

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  • Il y a des chiffres qui me chiffonnent, à en croire l’article, les GB auraient besoin de 225 TWh d’hydrogène en 2050. Les GB utiliseraient 6,75 Millions de T d’H2 par an soit plus de 10% de l’hydrogène produit aujourd’hui dans le monde ? C’est Kolossale comme pourraient dire nos amis allemands. N’y a t’il pas comme un bug dans les chiffres ?

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  • En mars 2011, pour le résidentiel (catégorie au tarif le plus élevé), le tarif d’achat était déjà ramené à 46 ct€/kWh pour l’intégration au bâti (IAB) des très petites installations (moins de 9 kWc) – 40,25 ct€/kWh pour celles de 9 à 36 kWh – le tarif de l’intégration simplifiée au bâti (ISB) étant de 30,35 ct€/kWh (moins de 36 kWc) ou 28,83 ct€/kWh (de 36 à 100 kWc).

    En janvier 2012, ces tarifs d’achats étaient respectivement de 38,80 ct€/kWh – 33,95 ct€/kWh – 22,49 ct€/kWh et 21,37 ct€/kWh.

    En janvier 2015, l’intégration au bâti (IAB) ne concernait plus que les installations inférieures à 9 kWc avec un tarif d’achat de 26,57 ct€/kWh. Pour les installations en ISB, c’était 13,46 ct€/kWh (0 à 36 kWc) et 12,79 ct€/kWh (36 à 100 kWc).

    En janvier 2021, la distinction entre IAB et ISB a disparu (depuis fin 2018). Le tarif d’achat varie selon la taille de l’installation : 17,93 ct€/kWh de 0 à 3 kWc – 15,24 ct€/kWh de 3 à 9 kWc – 11,23 ct€/kWh de 9 à 33 kWc – 9,76 ct€/kWh de 36 à 100 kWc.

    Tout cela ne concerne que les installations sur toiture, le tarif étant très inférieur pour les installations au sol et résultant d’appels d’offres (en moyenne 5 à 6 ct€/kWh depuis trois ans.

    Par comparaison, le tarif “bleu” de l’électricité en février 2021 est de 15,82 ct€/kWh ou 16,30 ct€/kWh en option de base, selon la puissance souscrite – ou de 18,53 ct€/kWh en heures pleines et 13,53 ct€/kWh en heures creuses.

    La capacité cumulée des installations au tarif le plus élevé, celles de moins de 3 kWc, était de 890 MW (8,5%) à fin 2020 – de 3 à 9 kWc : 640 MW (6,1%) – de 9 à 36 kWc : 480 MW (4,6%) – de 36 à 100 kWc : 1.700 MW (16,3%) – de 100 à 250 kWc : 1.300 MW (12,5%) – supérieur à 250 kWc : 5.400 MW (51,9%).

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  • les centrales rejettent aussi du SF6( hexafluore de soufre),un des plus puissant gaz à effet des erre.
    1Kg de ce gaz équivaut à 22800kg de CO2
    Flamanville a une autorisation de 100kg /an , c’est l’équivalent de 2,2 millions de kg de CO2/an.En huit mois la centrale a dépassé le maximum autorisé.
    2,2 millions* 1! centrales= 41 040 000 kg de CO2 minimum si les centrales ne dépassent pas les autorisations; ce qui n’est pas le cas.
    Donc le nucléaire n’est pas du tout décarbonaté , ni bas carbone.

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  • La consommation finale d’énergie n’a guère varié en Grande-Bretagne depuis cinquante ans (1970-2019). Oscillant entre un minimum de 136 Mtep en 1984 et un maximum de 161 Mtep en 2001, elle est de 142 Mtep en 2019 (1.650 TWh). En 2019, la consommation finale d’électricité a été de 295 TWh et la consommation totale de 346 TWh, en comptant la consommation du secteur de l’énergie et les pertes.

    Pour 2050, un des scénarios envisage une production d’électricité de 600 TWh et une production d’hydrogène de 270 TWh (équivalent). L’hydrogène serait en grande partie utilisé pour le chauffage. Mais comme il serait pour l’essentiel produit à partir de reformage du gaz naturel, l’intérêt de l’opération est bien mince.

    L’excuse est que le CO2 émis dans le reformage serait capté et réutilisé. Dans les rares installations existantes, seul 60% du CO2 est capté. La principale utilisation est l’injection dans les puits de pétrole pour en augmenter la production (EOR). Tout cela est surtout de la poudre aux yeux.

    En Grande-Bretagne, EDF a un projet de production d’hydrogène à partir d’électricité nucléaire (avec un rendement énergétique de 55%). Sans citer le coût de l’électricité nucléaire elle-même, il est indiqué qu’avec un prix de l’électricité de 63£/MWh (72,7€/MWh) sur le marché de gros, le coût de l’hydrogène serait de 6,73£ à 8,60£ le kilogramme (7,80€ à 9,90€/kg H2).

    [ Nota : l’éolien offshore britannique mis en service entre 2023 et 2025, le sera à un tarif (CfD) de 39,6£ à 41,6£/MWh (monnaie de 2012), soit 44,8£ à 47,1£/MWh en monnaie de 2020 (44,8€ à 47,1€/MWh) – avec le prix de gros cité par EDF, cet éolien fera l’objet d’une subvention négative : des économie sur la facture d’électricité des consommateurs – tout le contraire de l’EPR de Hinkley Point avec son tarif de 92,5£/MWh, indexé sur l’inflation depuis 2012, devenu 104,6£/MWh en 2020 (120,8€/MWh) ]

    Le nucléaire a de sérieux problèmes de financement : il est question de faire payer les consommateur à l’avance, pendant toute a durée de la construction, pour financer celle-ci – ou de réaliser le financement aux frais de l’Etat. Ce qui est aussi envisagé en France.

    Le projet “Horizon” de construire deux réacteurs nucléaires à Wylfa et deux autres à Oldbury a été abandonné par Hitachi, faute de solution de financement.

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  • Rectificatif : … l’éolien offshore britannique mis en service entre 2023 et 2025, le sera à un tarif (CfD) de 39,6£ à 41,6£/MWh (monnaie de 2012), soit 44,8£ à 47,1£/MWh en monnaie de 2020 … ce qui fait 51,7€ à 54,4€/MWh en euros 2020 … et pas (44,8€ à 47,1€/MWh) – …

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  • Je propose le prix Nobel pour notre ami Sam qui vient de nous éclairer sur le cycle du carbone avec la forêt. La forêt pousse fixant du carbone en capturant le CO2 de l’atmosphère, puis les arbres pourrissent sur place, libérant le carbone préalablement fixé et laissant sur place la matière organique. Puis le cycle recommence, les jeunes arbres poussent etc etc. Les Shadoks de mon enfance n’auraient pas désavoué un tel processus qui laisse en état de stock de CO2 dans l’atmosphère. Champion l’artiste!

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  • @ Alain capitaine

    Vous racontez n’importe quoi comme d’habitude, mais il ne vous reste probablement plus assez de neurone pour vous en rendre compte.
    Si on suit votre logique stupide, c’est la déforestation qui nous sauvent du réchauffement climatique.
    En gros, vous affirmez exactement le contraire de ce qu’affirme les scientifiques du GIEC.
    Si c’est la cas, on aurait tous du claquer, il y a longtemps non ?

    Les arbres qui se décomposent libérent le carbone beaucoup plus lentement que les incinérateurs qui carbonise la biomasse.
    Si les arbres arrivent à pousser si vite, qu’il absorbe le carbone, issue des centrales biomasse, pourquoi, est-ce qu’il n’ arrivent pas avec le carbone issue des centrales fossiles ?

    Par ailleurs, vous aimez bien contester les chiffres d’autre sans apporter d’élément factuel.
    J’ai envie de dire que quand on a pas d’argument, on ferme sa gueule, non ?

    Ce que vous ne comprenez pas dans votre cervelle de moineau, c’est qu’il ne s’agit pas de production d’électricité, mais de consommation total d’énergie primaire.
    Les 225 Twh, sont donc plutôt cohérent si on compare aux stock de gaz et de pétrole.

    Allez, direction l’ephad papy !!!

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  • Le simplet continue ses insultes et son bavardage primaire.
    Seul un niais peut penser que l’on va abattre un arbre de 30 ou 50 ans pour le couper en morceaux et le brûler.

    Une forêt exploitée fait l’objet de coupes d’éclaircies à différents âges des arbres pour permettre à ceux conservés de se développer. Lorsque mille arbres sont plantés sur un hectare, il ne faut pas croire qu’ils vont tous atteindre 30 ou 50 ans.

    Ainsi, selon l’essence et le terrain, pour 1.000 arbres plantés sur un hectare, la moitié (500) seront coupés à dix ans lors de la première éclaircie. A quinze ans, 180 autres le seront pour la 2e éclaircie – à 20 ans, ce sera 110 de plus – à 25 ans, les 210 derniers arbres seront coupés après avoir pris du volume et de la valeur pour le meilleur bois d’oeuvre. Pour une forêt de chênes, ce processus est plus étendu dans le temps. Dans une forêt mixte, l’espacement et l’importance des coupes d’éclaircies est variable.

    Dans les forêts françaises, pour 1.000 tonnes de carbone capté par les arbres lors de leur croissance, seulement 640 tC se retrouvent dans le tronc et les branches. Le système racinaire capte 160 tC, les feuilles 40 tC, le bois mort 40 tC et l’humus 120 tC. Le carbone capté par l’arbre qui ne se retrouve ni dans le tronc, ni dans les branches, sera très lentement consommé par le biotope local au cours de plusieurs décennies.

    Tout cela sans compter une masse de carbone plus importante encore diffusée dans les trente premiers centimètres du sol (1.000 tC) et dans des horizons pédologiques plus profonds.

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  • Lorsqu’un arbre est coupé, il ne part pas en fumée. Sur 640 tonnes de carbone contenues dans le bois coupé (tronc et branches), environ 450 tonnes se retrouveront dans divers produits ayant une durée de vie de plusieurs décennies – 65 tonnes dans des produits qui deviendront des déchets et brûlés après quelques années – 125 tonnes dans le bois énergie.

    Sur 1.000 tonnes de carbone captées par des arbres, alors que 190 tC partiront en fumée (65+125) à court terme, 810 tC resteront stockées à long terme, pendant plusieurs décennies : 360 tC dans les racines … et 450 tC dans divers produits (bâtiment, mobilier … ).

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  • L’hydrogène produite avec du nucléaire n’est pas verte, de plus elle sera à un prix exhorbitant

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  • Merci pour vos commentaires utiles, Quant a l’autre simplet, j’aime bien le lire, on dirait un gamin de 10 ans s’exprimant, que dis je, vociférant sur un sujet non compris pensant que les insulte gommeront son ignorance. Je m’excuse auprès de contributeurs utiles mais la lecture du simplet me donne le sourire, lui il ne sait pas qu’il ne sait pas, qu’il reste ainsi longtemps pour nous distraire.

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  • Bravo le RU,ce sont des visionnaires pragmatiques,oui à l’hydrogéne oui au nucléaire ,non aux énergies ntermittentes qui font brûler du gaz ou du charbon a cause de ……..leur intermittence .
    Non à la priorité de rachat si l’on a déjà trop de jus

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  • @samsam
    qui pose une question : Si les ENRi et la biomasse sont si efficace, pourquoi a t-on eu besoin d’aller vers les fossiles ?

    Réponse du plouc à plouc+1/2 :
    Si le nucléaire est si efficace, pourquoi a t-on eu besoin d’aller vers les fossiles comme le font tous les pays qui utilisent du nucléaire ?

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