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Hier, RTE a remis à Barbara Pompili le rapport demandé sur l’objectif de 100% d’électricité décarbonée à l’horizon 2050. Le gestionnaire de réseau a réalisé son analyse conjointement avec l’Agence Internationale de l’Energie. Et si la ministre de la transition énergétique s’est dite satisfaite des éléments de réponse apportés, de nombreux obstacles demeurent avant d’atteindre une électricité 100% décarbonée.
Elisabeth Borne, précédente ministre de la transition énergétique, avait commandé une étude à RTE. Le but : savoir si et comment la France pouvait atteindre une production de 100% d’électricité décarbonée. Le résultat est une étude technique approfondie, qui prend en compte plusieurs scénarios, avec ou sans recours au nucléaire.
Atteindre 100% d’électricité décarbonée grâce au développement des ENR ? Oui, mais comment ? Dans leur rapport, RTE et l’AIE ont listé toutes les conditions et pré-requis techniques pour atteindre l’objectif du gouvernement.
Comme le souligne bien le rapport, les énergies renouvelables offrent un profil de “production variable”.
L’intermittence intrinsèque du photovoltaïque et de l’éolien est un frein à la montée en puissance des ENR dans la production d’électricité décarbonée. Mais des solutions techniques existent pour résoudre ce problème. Le rapport les liste : il faut mieux piloter le réseau électrique, stocker l’électricité à grande échelle, déployer des centrales de pointe, et améliorer le transport électrique et les interconnexions transfrontalières. Le gouvernement et RTE devront aussi se mettre d’accord sur un redimensionnement des réserves opérationnelles pour équilibrer le réseau.
Si le gouvernement veut atteindre l’objectif d’une électricité 100% décarbonée, il devra investir pour redimensionner les infrastructures. En l’état, le réseau électrique français ne peut pas soutenir une capacité de 100% d’électricité issue des énergies renouvelables. Et même dans un scénario où le nucléaire reste une part significative de la production d’électricité décarbonée, RTE devra procéder à des ajustements.
Le rapport estime que “des efforts substantiels devront être consacrés au développement des réseaux électriques à compter de 2030”. Des efforts qui ne touchent pas seulement le transport de l’électricité, mais aussi sa distribution. Et sur ce point, RTE et l’AIE pointe déjà deux points noirs. Il faudra financer ces “efforts substantiels”. Et il faudra aussi susciter l’acceptation des citoyens. Pour le volet financier, RTE envisage d’intégrer les modifications structurelles au renouvellement des actifs du réseau actuel.
Mais comment éviter la gronde des riverains ? Les mobilisations locales contre des lignes haute tension sont monnaie courante en France. RTE et l’AIE évoquent dans leur rapport des “implications sociales profondes”. Cet élément ne peut pas être rapidement évacué, mais RTE n’a pas de réponse. Le gestionnaire de réseau interpelle le gouvernement. Il estime nécessaire de lancer d’autres études socioéconomiques pour répondre à ce problème.
Le rapport le souligne : “La France bénéficie déjà d’une électricité très faiblement carbonée, en grande partie grâce à son parc de production nucléaire”. Mais ce parc est vieillissant. “Aujourd’hui, la durée de vie de ces centrales nucléaires est estimée à 60 ans, de sorte qu’en 2050, la plupart auront été déclassées”.
RTE et l’AIE sont d’accord. Deux options s’offrent à la France : remplacer une partie des réacteurs en fin de vie par des réacteurs nouvelle génération ; ou bien “substituer intégralement ces réacteurs par des ENR”. Dans les deux hypothèses, la production des ENR devra monter en puissance pour maintenir la production d’électricité. Mais comme le précise le rapport, RTE et l’AIE s’accordent d’ores et déjà à dire que cette option n’est pas réalisable pour 2050. Le rapport estime qu’en suivant cette seconde option, la France pourrait atteindre au mieux 85 à 90% d’ENR dans son mix électrique en 2050. Et il faudrait encore dix ans de développement pour atteindre les 100%.
Dans le premier cas, il existera une synergie entre nucléaire et énergies renouvelables. C’est l’option préconisée par l’AIE dans son rapport de février 2020. Si l’état français opte pour le second scénario, il devra mettre au point une stratégie pour “remplacer un potentiel de production de 400 TWh d’électricité décarbonée au cours des 30 prochaines années”. Et tout ça en menant aussi de front les opérations d’arrêt des réacteurs nucléaires en fin de vie. Comme le souligne le rapport, cet arbitrage est avant tout politique. Quelle sera donc l’option que le gouvernement choisira ?
Barbara Pompili s’est réjouie de se rapport. La ministre a estimé : “Jamais l’option d’un mix électrique qui tend vers le 100% renouvelables n’a été autant approfondie : l’AIE et RTE en confirment la faisabilité technique.” La ministre a ajouté : “C’est une base objective précieuse pour les futures décisions sur notre avenir énergétique.”
COMMENTAIRES
Si elle est verte, c’est sans nucléaire, verte avec ou sans nucléaire ne veut rien dire
Avant de répondre à la question, commencez par la poser correctement.
“Comment atteindre de façon réaliste, cost-efficiente et en préservant les ressources naturelles et la bio-diversité, la neutralité carbone.”
Et il ne fait aucun doute, si vous avez plus de deux neurones, que cela ne peut passer par les ENRi.
“Comme le souligne le rapport, cet arbitrage est avant tout politique”
Non, surtout pas !!!!
Cet arbitrage doit être technique, économique, basé sur l’efficience et la préservation des ressources et surtout pas politique !!!!
L’objectif du politique et de prendre les décisions populaires et donc de satisfaire la masse.
Hors la masse est complétement intoxiquée par les mensonges des lobby des ENR et des idiots utiles que sont les pseudo-organisations écolos (greenpeace, SDN,…)
Et ils ne pourront donc pas prendre des décisions rationnelles.
Quel était l’intérêt de ce rapport d’ailleurs ?
L’ADEME avait déjà fait le boulot il y a 5 ans et les conclusions sont exactement les mêmes.
Le seul intérêt, est de faire croire que le gouvernement travaille vraiment à un switch 100% ENR.
Mais qui croit à cette blague ?
Le fait d’insulter en permanence ceux qui sont d’un autre avis que soi n’est pas une marque d’intelligence. Cela met plutôt en évidence l’indigence en neurones des personnages tenant de tels propos.
L’Agence internationale de l’énergie (IEA), cosignataire du rapport avec RTE fait sans doute partie de ces “idiots utiles” et autres “lobbies” des énergies renouvelables. Chacun en jugera.
La question :
COMMENT ATTEINDRE 100% D’ÉLECTRICITÉ DÉCARBONÉE EN 2050 ?
En France nous sommes sur la bonne voie : 90 % de l’électricité française est déjà décarbonée.
Continuons dans cette voie.
Oui… mais non… ce résultat est obtenu avec des centrales nucléaires, et le nucléaire présente des risques. Alors que nous sommes si près du but, il faudrait repartir de zéro, démolir toutes ces centrales et les remplacer par autre chose.
L’Allemagne montre le chemin, on connaît le résultat :
énergies fossiles dans l’électricité allemande : 45 %
énergies fossiles dans l’électricité française : 10 %
Les risques du nucléaire ? Il y en a en effet, comme dans tout, voitures, couteaux de cuisine, tabac…
Les chercheurs mesurent ces risques : les risques du nucléaire sont du même niveau que ceux de l’éolien.
http://ecologie-illusion.fr/dangers-energie-charbon-energie-nucleaire.htm
Si la France avait disposé des mêmes mines de charbon que l’Allemagne, accessibles à moindre profondeur, en couches plus épaisses, moins coûteuses à exploiter – et d’autre part n’avait pas mêlé nucléaire militaire et militaire civil – elle ne se serait pas lancé dans la délirante aventure nucléaire que l’on connaît.
Et encore, en 2014 EDF et le CEA comptaient que le nucléaire produirait 890 TWh d’électricité nucléaire en l’an 2000 sur un total de 1.000 TWh. Fort heureusement, cela n’a pas été le cas.
Mais alors que le nucléaire était la fiction, entretenue depuis, d’une certaine indépendance énergétique de la France, la réalisation d’un tel programme aurait conduit à un épuisement bien plus rapide des faibles réserves d’uranium disponibles en France. La dernière mine d’uranium, qui a fermé à Jouac en 2001, aurait fermé dix ans plus tôt. Quelle indépendance réelle quand tout l’uranium est importé ?
En Allemagne, la sortie du nucléaire a été décidée en février 2002 par une loi largement débattue avec les parties intéressées depuis juin 2000. Auparavant, la loi d’avril 2000 sur les énergies renouvelables avait initié la transition énergétique.
En 2000, les énergies fossiles représentaient 60,1% de la production d’électricité en Allemagne (50,5% pour le charbon et lignite) – le nucléaire 29,4% et les renouvelables 6,6% (les divers font le reste).
En 2010, les énergies fossiles y représentaient 57,0 % de la production d’électricité (41,5% pour le charbon et lignite) – le nucléaire 22,2% et les renouvelables 16,6%.
En 2020, les énergies fossiles ont représenté 40,1% de la production d’électricité en Allemagne (23,4% pour le charbon et lignite) – le nucléaire 11,2% et les renouvelables 44,4%.
A l’évidence, il est possible à la fois de sortir du nucléaire et de réduire l’usage des fossiles dans la production d’électricité.
Tout le monde s’en tappe de se qui se serait passer SI….
Si quoi ?
Si les poules avaient eu des dents ?
Si la France avait été en arctique ?
La France a choisi d’aller vers le nucléaire au lieu du charbon et c’était une bonne décision tant le charbon est une catastrophe sur le plan climatique, environnemental et sanitaire.
Et cela à permis à la France d’avoir l’électricité la plus décarbonée au monde et d’éviter le rejet de plusieurs milliards de tonnes de CO²
Alors que l’Allemagne est présentée , toujours par les mêmes idiots, comme l’exemple à suivre, elle reste chiffre à l’appui l’un des plus gros pollueurs d’Europe.
Ses réserves de charbons n’ont pas empêcher l’Allemagne de construite 22 GW de centrale nucléaire ce qui corresponds à 1/3 de la puissance nucléaire installée en France et d’autre pays qui ne dispose pas de réserve de charbon n’ont pas développer le nucléaire au niveau de la France.
Donc ce que vous écrivez et stupide et faux…. comme d’habitude !!!!
Avant d’aller vers le nucléaire, la France s’était lancée vers le pétrole, car l’épuisement du charbon était bien avancé. De gros contrats à long terme avait été passés avec les pays producteurs pour s’assurer de bons approvisionnements en pétrole.
En dehors des réacteurs de Marcoule qui les ont précédé, la construction de treize réacteurs, pour un puissance de 6.100 MW, avait été lancée entre début 1957 et fin 1973. En mars 1974, lors du lancement de la nucléarisation à outrance, personne ne se préoccupait des émissions de CO2 ou du climat.
Ah, si : on craignait le retour du petit âge de glace que l’on avait connu du 16e au 19e siècle (1550 à 1850 environ), avec les mêmes descriptions catastrophiques que celles utilisées aujourd’hui pour parler du réchauffement climatique. Entre 1940 et 1970, la température globale avait baissé de 0,7°C.
Par exemple, cet article de Newsweek “The Cooling World” du 28 avril 1975 :
http://www.burtonsys.com/newsweek_coolingworld.pdf
“Il y a là des signes inquiétants que les conditions météorologiques de la Terre ont commencé à changer radicalement et que ces changements peuvent présager une baisse drastique de la production alimentaire …” “Les preuves à l’appui de ces prévisions ont maintenant commencé à s’accumuler si massivement que les météorologues ont du mal à les suivre.”
“Le fait central est qu’après trois quarts de siècle de conditions extraordinairement douces, le climat de la Terre semble se refroidir.”
“Mais ils sont [les météorologues] presque unanimes à penser que la tendance réduira la productivité agricole pour le reste du siècle. Si le changement climatique est aussi profond que certains pessimistes le craignent, les famines qui en résulteront pourraient être catastrophiques.”
Comme certains proposent aujourd’hui des solutions technologiques aberrantes pour refroidir le climat, certains à l’époque proposaient de recouvrir la calotte glaciaire de suie noire pour la faire fondre ou de détourner des fleuves pour réchauffer l’arctique.
Pour sa part, Time Magazine du 24 juin 1974 s’interrogeait sur “Another Ice Age?” : un autre âge de glace ?
La préoccupation pour le climat ne date guère que de la Conférence de Rio de 1992 (surtout consacrée à l’environnement et au développement) et de la première COP tenue à Berlin en 1995.
A ces dates, la France avait déjà lancé la construction de tous ses réacteurs nucléaires (le dernier en avril 1991) et tous étaient en service à l’exception de ceux de Chooz et Civaux dont la construction a été particulièrement laborieuse.
En fait, c’est seulement lors de la COP-3 de 1997 que le “Protocole de Kyoto” se préoccupe de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), avec une mise en application en 2005.
Encore un titre incongru dans un pays qui a 92% de sa production electrique déjà décarbonée depuis 1978…mare, marre de cette désinformation permanente qui profite avant aux marchands du vent, eux qui n’ont jamais porté aussi bien leurs noms. On va vers la catastrophe avec ces bêtises !