Si l’objectif de la France de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 semble encore loin, la tendance à la baisse se poursuit malgré tout depuis le début des années 1990, et se serait même accélérée depuis le milieu des années 2000. Selon un rapport publié jeudi 16 février par le ministère de l’Environnement et de l’Energie, ces émissions auraient déjà diminué de 16,2% entre 1990 et 2014.
La France a enregistré entre 1990 et 2014 une baisse de plus de 16% de ses émissions de gaz à effet de serre (contre 24% en moyenne pour l’Union européenne), et rempli ainsi une petite moitié de ses objectifs fixés par la loi de transition énergétique. Le gouvernement espère en effet atteindre moins 40% dès 2030 et diviser par 4 ses émissions globales d’ici 2050, toujours par rapport au niveau de 1990.
Lire aussi : Baisse des émissions de gaz à effet de serre : où en sommes-nous ?
Au cours de cette période, les émissions de l’industrie manufacturière et de l’énergie ont fortement baissé en France (respectivement -42% et -44%), mais celles des transports a augmenté (+11%) tout comme celles des déchets (+12%). Les transports dominaient toujours le classement des secteurs les plus émetteurs en 2014 avec 29% des émissions, contre 20% pour l’agriculture (élevage et utilisation d’engrais), 18,5% chacun pour l’habitat résidentiel et les bureaux et l’industrie manufacturière, 9,5% pour l’industrie de l’énergie et 4% pour le traitement des déchets. Le rapport du ministère indique toutefois que “depuis le milieu des années 2000, la tendance des émissions de gaz à effet de serre est à la baisse pour l’ensemble des secteurs“.
Lire aussi : Climat : l’UE devra fermer ses centrales au charbon d’ici 2030 pour respecter ses engagements
Concernant les émissions elles-mêmes, elles étaient composées en 2014 à 73,2% de CO2, devant le méthane (12,9%) et le protoxyde d’azote (9,3%). Enfin, l’empreinte carbone par habitant est évaluée à 8,3 tonnes par personne en 2015, contre 9,1 tonnes en 2010 et de 9,7 en 2005 lorsqu’il a atteint son plus haut niveau.
Crédits photo : Mohri UN CECAR
COMMENTAIRES
Baisse consécutive, en grande partie, aux délocalisations d’industries lourdes et électro-intensives. Les émissions ont lieu maintenant dans d’autres régions du globe.
Lien utile. http://multinationales.org/Comment-l-Europe-et-ses-entreprises-delocalisent-leurs-emissions-de-gaz-a-effet
Félicitations pour cet article très intéressant et très complet CO2 sur le problème d’exportation de nos émissions qu’il y a lieu de rappeler régulièrement et de traiter.